Trois anciennes cabines téléphoniques ont été transformées en bibliothèques de rues, à l’initiative du Conseil municipal des jeunes, dans le parc de l’Hôtel de ville, rue Duquesnel et dans le quartier de Boyenval, à Beaumont.
Les anciennes cabines téléphoniques ont droit à une nouvelle vie. Comme jadis, elles demeurent un lieu d’échanges, via le livre cette fois. « Cette idée m’est venue avant d’être élue, d’abord sous la forme d’arbres à livres, mais c’était un peu compliqué à mettre en place », raconte Ève, membre du Conseil municipal des jeunes (CMJ) à Beaumont, qui a mené à bien ce projet avec Auxence. Le premier pas a été d’installer des boîtes à livres à la Bibliothèque municipale, avant de les délocaliser dans 3 anciennes cabines des Telecom de la commune, au parc de l’Hôtel de ville, rue Duquesnel et à Boyenval, inaugurées le samedi 20 octobre. Les premières dizaines d'exemplaires proviennent de la Bibliothèque et de dons personnels. La formule est la suivante : vous apportez un livre, vous repartez avec un autre. « On les garde le temps que l’on veut », fait observer François, membre du CMJ et élève de 4e, tandis qu’Ève, durant son mandat, est devenue lycéenne.
La Ville souhaitait un décor extérieur. Elle a sollicité un illustrateur qui habite à Beaumont depuis 24 ans, Serge Maury. « J’ai proposé des visuels, des maquettes en animation 3D, raconte-t-il. Dans le parc de la mairie, on retrouve l’esprit des contes, un univers lyrique, avec des lutins. Rue Duquesnel, le livre se détache devant l’origami, de page en page. A Boyenval, il devient un herbier et les feuilles s’envolent. » Pour l’aspect pratique, la peinture utilisée résiste au temps. Et pour la philosophie des lieux, « il fallait garder des transparences, l’important c’est ce qui est à l’intérieur, c’est le bouquin », insiste Serge Maury.
Après avoir mené des études d’art, ce dernier est devenu directeur artistique et aujourd’hui un illustrateur multi-casquettes (peintre, dessinateur, auteur de BD…). Un vrai touche-à-tout, du crayon à la tablette graphique, ouvert à toutes les créations, les initiatives, pour ouvrir des portes souvent fermées à double et se nourrir des échanges. « Le dessin est un hameçon pour des rencontres », avoue Serge Maury, créateur de mascottes pour des programmes télévisés, auteur du logo du 20e anniversaire du Tunnel sous la Manche. Trente-deux ans après, le célèbre lapin du métro parisien qu’il a créé pour adresser un message de prudence aux enfants, est toujours bien vivant ! Comme il est devenu collector, certains retirent l’autocollant… D’autres (les mêmes ?) ont créé un compte Facebook intitulé « Serge le lapin de la RATP ».
