Maxime Guerville, comédien camblysien

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Maxime Guerville, comédien camblysien

 

Le Camblysien Maxime Guerville se produit dans le spectacle de La Boule Rouge, une comédie musicale jouée jusqu’au 22 Juin au Théâtre des Variétés où elle connaît un joli succès (cliquer sur la photo pour voir la bande-annonce).

Charles de l’Arquebuse est camblysien. Depuis le 26 avril, Maxime Guerville est entré dans son personnage trois soirées par semaine (jeudi, vendredi et samedi, à 20 heures) au Théâtre des Variétés, à Paris (7, boulevard Montmartre). Le spectacle devait s’achever le 7 juin, mais devant son succès populaire, il a été prolongé jusqu’au 22. La Boule Rouge est un voyage musical au cœur des années folles. « Je suis Charles de l’Arquebuse, fils de bonne famille, riche, aristocratique, qui ne se retrouve pas du tout dans la société telle que la veut son père. Il m’impose de reprendre la banque familiale. Mais Charles incarne une génération d’après-guerre (la Grande) qui veut s’émanciper, faire la fête, profiter de la vie, sortir de cette morosité… »

Maxime Guerville n’a pas le profil du fêtard (« Je ne fume pas, je ne bois pas »), cependant il partage avec Charles de l’Arquebuse le goût de s’écarter des sentiers battus pour vivre une aventure excitante, flamboyante : celle de la comédie musicale. « J’ai travaillé comme chargé de communication webdesigner pendant plus de 4 ans. En janvier 2018, j’ai quitté un CDI confortable pour devenir intermittent du spectacle et j’en suis très heureux », raconte ce jeune homme de 28 ans, fin de corps et d’esprit.

Maxime Guerville revient chaque semaine à Chambly, la ville où il a grandi, qu'il aime profondément (photo J.-L. G.).

 

Rembobinons le film. À l’école primaire Roger-Salengro, ses postures et mimiques n’échappent pas à l’institutrice qui suggère aux parents de Maxime : « Essayez-le au théâtre ». À l’âge de 10 ans, il fait ses premiers pas sur les planches avec la Compagnie Jean-Pierre Andréani. Puis il rejoint le CLEC et la section Théâtre Jeunes. À l’époque, il n’y a pas de section adultes autre que la troupe du Béhourd dans la grande association camblysienne, alors « j’ai ensuite suivi la prof, Marie-Céline Essertel, dans la troupe des Borniols, à Bornel. J’ai joué quelques pièces ». Tout naturellement, il choisit l’option théâtre, arts dramatiques dans le cadre de son Bac littéraire au Lycée Condorcet, à Méru. Son autre passion le relie aux métiers du cinéma. D’où son BTS audiovisuel suivi en 2009, tout juste majeur, du lancement de sa société de créations audiovisuelles (réalisation, montage, webdesign et graphisme). « J’adore le montage, les parodies avec des potes. J’ai fait une pause théâtre pour passer mon BTS. Et je me suis demandé : est-ce que je ne reviendrai pas à la source ? » Le Cours Florent à partir de 2011, pendant trois ans, où il est attiré par la comédie musicale. Il apparaît dans Hairspray (Link Larkin), La Petite Fille aux Allumettes (Sasha, spectacle nommé aux Molières 2016), Kid Manoir : la Malédiction du Pharaon (Sethi), Pirates & Princesses (Jimmy Ocean), ainsi que Surprise Mickey (Jimmy Ocean) à Disneyland Paris.

Maxime Guerville se produit jusqu'au 22 juin au Théâtre des Variétés (photo La Boule rouge)

 

« Je suis comédien, chanteur et un peu danseur. Cela fait partie de mon métier, par exemple sur La Boule Rouge il y a plusieurs chorégraphies, mais je ne me qualifierai pas de danseur, sourit-il. Ce serait présomptueux. » Maxime Guerville appartient à la troupe des 21 comédiens qui fait revivre le Paris des années folles, dont 5 musiciens (piano, un saxo, une trompette, une contrebasse, une batterie). « Je peux avoir très peur, mais le trac ne me paralyse pas. J’ai hâte de mettre le premier pied sur scène. Le plus gros stress pour moi, c’est de ne pas décevoir les gens qui m’engagent et ceux qui viennent me voir. »

C’est un artiste doublé d’un sportif : « Je m’entretiens physiquement, le spectacle demande beaucoup d’énergie, et si on n’est pas rigoureux le corps lâche à un moment donné. On respecte un échauffement vocal et physique pour ne pas s’abimer la voix, ne pas se faire mal. »

Intermittent est synonyme d’incertitude. « Je ne sais pas de quoi sera faite la rentrée. Très peu de spectacles se montent, une comédie musicale coûte chère », dit-il. En projet, quelques dates de tournée de La Petite Fille aux Allumettes, un spectacle qu’il a joué au Théâtre de la Renaissance, d’octobre à mars derniers. « Je continue à développer ma boîte », souligne Maxime Guerville qui a déménagé à Enghien pour se rapprocher de Paris. « Cela m’a fait bizarre de partir car j’ai grandi à Chambly, j’aime Chambly. » Il est heureux que la Ville ait racheté à la SNCF la salle Pierre-Sémard (pour l’euro symbolique) où tout a commencé. « Elle était à l’abandon, si elle avait été rasée cela m’aurait fait mal au cœur. Elle a une valeur sentimentale pour moi. »

Une comédie musicale très entraînante qui plaît au public.

 

Réservations : https://www.theatre-des-varietes.fr/spectacles/la-boule-rouge/