Pour le nouveau maire de Persan, Valentin Ratieuville, qui a présenté ses vœux, samedi 28 janvier, 2023 sera une année dédiée principalement à la stabilité budgétaire. Pour regardez la vidéo, cliquez sur la photo.
Quel que soit le maire, Arnaud Bazin avant-hier, Alain Kasse hier, Valentin Ratieuville aujourd’hui, à Persan la cérémonie des vœux (annulée ces deux dernières années en raison de la pandémie) démarre toujours en musique. Un vrai plaisir que d’écouter l’Harmonie du Conservatoire dirigée par Patrick Laviron ce samedi 28 janvier, à la salle Marcel-Cachin.
Ce qui n’a pas non plus changé, c’est l’intervention du sénateur Arnaud Bazin. Très courte, cette fois-ci, pour évoquer la nouvelle Zone d’aménagement commercial, source d’un gros millier d’emplois, dont les entreprises s’installent les unes après les autres.
À l’occasion de ses premiers vœux à la population, « un sacré baptême du feu » pour le plus jeune maire de l’histoire de Persan, Valentin Ratieuville (27 ans) a commencé par faire l’éloge d’Arnaud Bazin qui l’a beaucoup soutenu dans sa conquête de la Mairie. Connaissant par cœur l’histoire de sa commune, l’élu de droite a également évoqué la mémoire du communiste Robert Lebastard, maire emblématique entre 1979 et 1995. Il n’a évidemment jamais cité le nom d’Alain Kasse sur la liste duquel il a été élu en 2014 puis en 2020 et qu’il a nettement battu lors d’une élection partielle en novembre 2022, scrutin convoqué par la démission massive d’élus de la majorité. Sans surprise, Valentin Ratieuville s’est montré très critique sur la gestion de ce dernier : « Ce que nous avons redouté s’avère réalité : la situation budgétaire de la Ville est compromise, les marges de manœuvre sont restreintes. Nous héritons d’une situation administrative et financière particulière. Les mauvaises surprises sont nombreuses. Nous devons redresser la barre, remettre le navire à flots. Nous avons stoppé immédiatement les dépenses et engagements farfelus et inutiles. L’époque du ‘’dépenser sans compter’’ est belle et bien terminée à Persan ». Des accusions qu'Alain Kasse conteste.
Le débat d’orientation budgétaire, qui commence dans quelques jours, s’annonce ardu, à l’écouter : « Nous allons relever le défi budgétaire 2023 au prix d’arbitrages difficiles, de déceptions parfois, de décalage dans le temps de certains projets ». L’édile a promis de ne pas augmenter les impôts pendant toute la durée du mandat, jusqu’en 2026. Valentin Ratieuville a listé une série de mesures, en associant pour chacun d’entre eux, ses adjoints délégués, comme « répondre aux enjeux de propreté et de sécurité, stopper les projets immobiliers disgracieux et désordonnés qui altèrent notre territoire, rattraper le retard pris dans l’entretien des bâtiments publics, accompagner les services vers une réelle transition écologique… » Il a naturellement parlé de la jeunesse et insisté sur la nécessité d’une relation directe avec ses administrés en les recevant en mairie « chaque premier samedi du mois, dès le printemps ». Et sur le terrain : « Chaque premier dimanche du mois, des élus tiendront une permanence mobile sous la halle du marché afin de vous écouter, de vous renseigner et d’enregistrer vos éventuelles doléances ».
Sur les projets d’envergure, un second collège dans la commune financé par le Département pour un montant d'environ 18 millions d'€. « Les travaux débuteront, je l’espère, en juin prochain pour une livraison à la rentrée scolaire 2024 ». À proximité de l’établissement, un complexe sportif accueillera les collégiens et les associations avec un espace polyvalent, un dojo, une salle de boxe, une piste d’athlétisme, un terrain de football. Et dans le même quartier, à l’entrée de Persan depuis la RN1, l’aménagement du parc dont les travaux s’achèveront avant l’été.
Quelques-uns des opposants, leurs alliés d’hier et les membres de la gauche, étaient dans la salle. Seule la doyenne de l’assemblée municipale, Michelle Rinaldelli, était assise avec les élus de la majorité, en se tenant à l’écart.