Environ 1 500 personnes ont défilé, à partir de Persan, jusqu’au quartier de Boyenval, à Beaumont, d’où était originaire Adama Traoré, décédé il y a deux ans dans des circonstances qui restent à élucider.
« On n’oublie pas, on pardonne pas ». Leurs pas rythmés sur ces cris du cœur, environ 1 500 personnes ont défilé, de Persan à Beaumont, samedi 21 juillet, en mémoire d’Adama Traoré, deux ans après la mort de ce jeune Beaumontois lors de son interpellation par les gendarmes de la Brigade de Persan. Toutes les formations de gauche étaient représentées, du Nouveau parti anticapitaliste au Parti communiste, en passant par La France insoumise ou Europe Ecologie-les Verts, et jusqu’au Parti socialiste…
« Si on est aux côtés de la famille d’Adama Traoré, c’est pour leur dire que ce qui est arrivé à leur frère ne concerne pas qu’une personne noire issue des quartiers populaires, mais l’ensemble des Françaises et des Français », a souligné David Cormand, secrétaire national des Verts.
Se fondant depuis toujours sur une « bavure policière », sa famille et ses proches ont déploré la « lenteur de la justice » et ont exigé des « réponses », déplorant qu’une expertise médicale très attendue (la quatrième) pour tenter de faire la lumière sur les causes de la mort d’Adama Traoré, ne serait pas connue avant fin septembre. En pleine affaire Benalla, on pouvait lire sur une pancarte : « L’État protège des Benalla, nous, on veut sauver des Adama ».
