Deux ans et demi après l’élection municipale, les Persanais retournent aux urnes, dimanche 6 novembre, pour choisir un maire parmi le sortant divers-droite Alain Kasse, son ancien adjoint Valentin Ratieuville et Sébastien Lombard, qui représente la gauche.
Le premier tour de l’élection municipale anticipée à Persan aura lieu le dimanche 6 novembre. L’ensemble des bureaux de votes sont regroupés à la salle Marcel-Cachin, et ouverts de 8 heures à 18 heures aux 6 157 électeurs persanais, soit un peu moins que la moitié de la population totale.
Trois listes s’opposent pour diriger la Ville jusqu’en 2026 : « Persan tous ensemble » du maire sortant Alain Kasse (76 ans) ; « Agissons ensemble pour Persan » de son ancien adjoint à la culture Valentin Ratieuville (27 ans) ; « Rassembler Persan » du candidat de gauche Sébastien Lombard (38 ans).
Cette nouvelle élection, un peu plus de deux ans après celle du printemps 2020 qui avait vu une nette victoire d’Alain Kasse et de son équipe, est organisée à la suite de la démission de 18 de ses colistiers. Par cette action forte, ces derniers ont voulu contester publiquement sa gestion de la commune. Ils sont soutenus par le sénateur (LR) Arnaud Bazin.
C’est justement pour s’opposer au « système Bazin », l’ancien maire (1995 à 2011), que trois élus de gauche ont rejoint la liste du divers-droite Alain Kasse, à la surprise générale : l’écologiste Sylvain Lacassagne, les communistes Cyrille Benoit et Marie-Christine Marques.
« Cela me faire rire quand j’entends parler d’un système Bazin, rétorque ce dernier. Le maire dit (dans « La Gazette du Val-d’Oise » et « L’Écho-le Régional ») qu’il a été un pion de ce système, il a une drôle de considération de lui-même », ironise Arnaud Bazin, certain que son nom va peser dans le choix des électeurs : « Seize ans maire, sept ans président du Conseil départemental, ça doit rassurer les Persanais… »
Maire depuis 2014, Alain Kasse ne semble cependant pas douter de sa victoire. Les quatre adjoints qui lui sont restés fidèles l’accompagnent dans cette course à sa propre succession, la conseillère départementale Sabrina Ecard, Noura Yalaoui, Muriel Bila et Pierre-André Niess.
Soutenu par le PS, l’ancien socialiste Sébastien Lombard porte les espoirs de la gauche qui n’a plus dirigé la mairie depuis 27 ans après avoir été longtemps un bastion du PCF (Fernand Chatelain puis Robert Lebastard). Lors du 1er tour de l’élection municipale de 2020, il avait été crédité de 19,27 % des voix. Au 2e tour des élections législatives, en juin dernier, l’Insoumise Leïla Ivorra avait réalisé l’excellent score de 67,59 %. Le taux de participation était toutefois très faible (35,96 %). Espérons que la mobilisation des Persanais sera nettement supérieure le dimanche 6 novembre.
