L’entraîneur devrait quitter le FC Chambly après presque 30 années de présence pour rejoindre le club italien de Vicence, près de Venise, qui évolue en Série C (3e division).
« Ce serait toute une vie que je laisserais à Chambly… », glisse Bruno Luzi dans l’édition de ce lundi 7 mai du Courrier Picard. Il y a joué à la création du club en 1989 et en est devenu l’entraîneur à partir de 2001. Avec le succès que l’on sait. Or l’entraîneur est en partance pour l’Italie et le club de Vicence (une ville de 115 000 habitants, au nord-est du pays), sur le point d’être racheté par des investisseurs français (*). « C’est quelque chose de bien et aussi un crève-cœur de quitter Chambly. Mais si je ne pars pas maintenant, ça veut dire que je ne partirai jamais », avoue Bruno Luzi qui, à 52 ans, n’a pas de temps à perdre pour connaître le professionnalisme. Il garde à l’esprit cette phrase de son père, Walter, décédé le 28 février dernier : « Ce que tu as raté en tant que joueur (Bruno avait échoué au Centre de formation de Dunkerque), ne le rate pas en tant qu’entraîneur. »
Vicence évolue en Série C italienne – le niveau 3, c’est-à-dire le même que le FC Chambly. Les deux clubs ont connu une saison difficile en championnat. Sauf catastrophe majeure, l’équipe camblysienne se maintiendra en National le vendredi 11 mai après son dernier match à Lyon-Duchère. Vicence est toujours en grande difficulté : il va disputer un barrage pour conserver sa place, sinon c’est une chute dans le football amateur. Bruno Luzi a confiance dans le projet de rachat mené par Brice Desjardins, un ancien éducateur du Red Star et président du… New York Stars Athletic Club (un club de jeunes), qui cherchait un coach bilingue, capable de faire monter le club en Série A... « Normalement, il part, a confirmé son frère et président du FC Chambly, Fulvio Luzi. On ne peut pas rivaliser avec la proposition (financière) qu’il a. » Bruno Luzi pourrait emmener avec lui plusieurs joueurs (sous contrat ?) de l’effectif camblysien. Il pense à son départ depuis plusieurs mois, preuve cette déclaration dans L’Equipe, avant la victoire en Coupe de France face à Strasbourg (1-0) : « En toute humilité, je pense pouvoir aller plus haut que le National, des collègues du niveau supérieur me l’ont dit. J’ai des touches pour la saison prochaine. En série C aussi. Des agents commencent à bouger, des dirigeants croient en moi vu mon parcours avec très, très peu de moyens. »
« C’est une belle opportunité pour lui. C’est mon frère et il doit en profiter », souligne Fulvio Luzi dans le Courrier Picard. Il assure aussi avoir « de nombreux contacts » avec des techniciens susceptibles de succéder à son cadet.
(*) Sans connaître les éléments du dossier, il est étonnant que dans l’une des régions les plus riches d’Italie, le sort de la Lanerossi Vincenza ne préoccupe pas les acteurs économiques locaux.
