Blessé en octobre 2017, revenu début février, Kevin Lefaix (36 ans) a frappé fort pour sa première titularisation en 2018 : un triplé contre Cholet (6-2), vendredi 23 mars, au stade des Marais.
« Racontez-nous vos deux premiers buts en l’espace de trois minutes…
- Sur le corner, personne ne va sur le ballon, je joue le coup de la tête avec réussite et elle rentre bien. Sur le deuxième, ‘’Soub’’ (Anthony Soubervie) me prévient qu’il va jouer vite le coup-franc, il y a une faute d’inattention de la défense, on joue le coup à fond. Je fixe le gardien, j’arrive à lui glisser le ballon entre les jambes. C’est un moment important du match match car après avoir été menés, cela nous permet de repartir sur de bons rails (2-1).
- Et en seconde mi-temps, vous inscrivez un pénalty.
Je ne devais pas le tirer. Il était prévu que s’il y a faute sur Romain (Montiel) c’est Anthony (Soubervie) qui tire, et inversement. Après la faute sur Romain, j’ai dit à Anthony que c’était à lui d’y aller. Il m’a répondu gentiment : ‘’Si tu veux, vas-y, ça fera trois.’’ C’est pour cela que je dis qu’il m’a fait trois passes décisives dans ce match !
- Réussir trois buts dans le même match, cela doit faire un bien fou pour la tête !
- Cette année, je n’ai qu’une titularisation depuis mon retour de blessure (début février). Alors, oui, cela fait du bien de marquer. Surtout cela fait du bien de jouer et d’aider l’équipe à obtenir le maintien. Après, bien sûr, c’est beaucoup de plaisir de réaliser un triplé. J’ai toujours été un buteur dans l’âme, quand je marque je suis comme un gamin.
- Vous souvenez-vous de votre dernier triplé ?
- Ce n’était pas avec Tubize en Belgique, ni avec Chambly avec ce match, alors c’était avec le Red Star contre… Chambly (8-0, il y a presque trois ans). En arrivant à Chambly (en janvier 2017), j’avais dit au président que je lui en ‘’devais’’ trois et que je marquerai contre le Red Star, Bon, çà été Cholet…
- Parlez-nous de votre blessure, une tendinite au tendon d’Achille.
- Je suis passé par des moments compliqués car j’avais du mal à le soigner. On a essayé beaucoup de choses pour que la douleur disparaisse et revenir, car c’était vraiment douloureux. Début décembre surtout, lorsqu’on on a vu qu’il y avait une fissure. J’ai suivi un protocole avec injections de PRP (Plasma riche en plaquettes). Cela a permis d’éviter une opération.
- Vous avez passé presque quatre mois en dehors de la compétition. Vous abordez certainement cette fin de saison avec beaucoup de fraîcheur physique et mentale ?
- Je me suis préparé ces derniers mois à ce retour. Je dois encore travailler la répétition des efforts mais, globalement, je retrouve mon meilleur niveau. »
