Avant les Jeux olympiques, les escrimeuses ukrainiennes s’entrainent à Beaumont

Avant les Jeux olympiques, les escrimeuses ukrainiennes s’entrainent à Beaumont

 

Des épéistes ukrainiennes sont dans la commune pendant une semaine pour participer à un stage de préparation aux Jeux de Paris.

Des drapeaux olympiques confectionnés par le Centre d’animation jeunesse flottent à l’entrée du parking du complexe sportif.

Les escrimeuses ukrainiennes sont à Beaumont depuis le mardi 2 juillet. Elles s’entrainent dans un équipement doté de 14 pistes dont la qualité a permis à la commune d’obtenir le label de centre de préparation aux Jeux olympiques pour l’escrime. Au sein du groupe se trouvent quatre sélectionnées olympiques à l’épée : Olena Kryvytska (3e des Mondiaux 2017), Feybi Bezhur (1e aux Jeux européens 2023) Vladla Kharkova (championne d’Europe en 2022), Odriga Varoolomeyeva. Elles sont accompagnées de jeunes espoirs ukrainiennes. Des tireuses estoniennes, espagnoles, japonaises leur servent de sparring-partner.

« La salle est belle, il y a tout ce qu’il faut pour bien s’entrainer, nous raconte la chef de délégation Natalia Conrad, championne du monde en 2003 et championne d’Europe en 2004, dans un très bon français. Le plus gros de la préparation est terminé. À l’approche des Jeux, les entrainements restent biquotidiens, mais avec une séance plus légère. Aujourd’hui, les assauts se sont déroulés par équipes, avec du repos pour chacune d’entre elles. » Les entrainements se déroulent de 9 h 30 à 13 h et de 16 h 30 à 19 h. Elles logent et se restaurent dans le groupe scolaire Jeanne d’Arc.

Mercredi 4 juillet, c’était le jour des enfants. Les écoliers des établissements Jeanne d’Arc et Kergomard sont venus à la rencontre des sportives avec enthousiasme et curiosité. Le maire Jean-Michel Aparicio a croisé le fer avec l’une d’entre elles. Dimanche 7 juillet, des membres du Cercle d’escrime de Beaumont-sur-Oise (CEBO) s’y frotteront. « Ils verront ce qu’est le très haut niveau. Cela contribue à la dynamique du club, ça le met en lumière », se réjouit Christophe Aubret, le maitre d’armes du CEBO.

Le mardi 9, elles retourneront à Kiev. Le 23, elles reviendront à Paris pour les JO. « Sortir de l’Ukraine ça leur fait du bien, témoigne Natalia Conrad. Ce n’est pas facile là-bas : les coupures d’électricité pendant les entrainements, les sirènes d’alarme, les descentes dans les abris... Mentalement, ce n’est pas agréable. »

À l’entrée de la salle, la présence de deux gendarmes et de plusieurs policiers municipaux rappelle aussi que ces « olympiques » viennent d’un pays en guerre.