Guy Rumigny y tenait beaucoup : le moment de recueillement – la sonnerie aux morts et la minute de silence – devait être observer à 9 h 30, ce vendredi 5 juillet, au moment précis où, il y a 80 ans, une bombe a explosé dans l’usine Paquet, rue de L’Isle-Adam, tuant des 19 personnes qui y travaillaient.
Ce matin, à l'heure dite, Jean-Michel Aparicio, le maire de Beaumont, avait répondu à l’invitation du président de la section beaumontoise de l’Union nationale des combattants. « Un souvenir douloureux qui a marqué l'histoire de la commune et qui rappelle que les usines Paquet ont fait rayonner notre ville durant plus d'un siècle », a souligné l’édile.
Dans son allocution, Guy Rumigny a évoqué cette tragédie : « La forêt de L’Isle-Adam était occupée par l’armée allemande. Cette maudite bombe larguée par un avion américain s’est décrochée au-dessus de Beaumont. Elle a perforé une fenêtre du rez-de-chaussée puis du plancher avant d’exploser dans la cave de la famille Paquet où se trouvait le personnel des ateliers qui, à chaque alerte, venait s’y mettre à l’abri. »
En 1944, Guy Rumigny avait 6 ans. Il garde le souvenir de la peine de la voisine de ses parents, Madame Yon, mère de l’une des jeunes victimes, qui pleura sa fille jusqu’à la fin de sa vie.
. À lire, l’histoire de l’usine Paquet : https://les3villessoeurs.com/beaumont-sur-oise/culture/2502-l-entreprise-beaumontoise-paquet-etait-le-plus-ancien-fabricant-de-metronomes-au-monde
