Un accident mortel de plus au lac des Ciments, samedi 9 août, a fait réagir le nouveau maire de Beaumont, Jean-Michel Aparicio, qui appelle à une large concertation avec les autorités pour lutter contre les problèmes récurrents d’insécurité dans ce site.
Comme le précédent, l’été 2020 a été endeuillé au lac des Ciments par la mort accidentelle d’un nageur, âgé de 22 ans, le samedi 9 août. Ils sont des centaines, sous les fortes chaleurs, à braver l’interdiction de baignade et ce panneau les avertissant d’un « danger de mort ». Chaque week-end, des jeunes gens en quête de fraîcheur débarquent à la gare de Nointel-Mours et se dirigent à quelques centaines de mètres de là dans ce lieu désormais très connu en région parisienne. Ce décès représente « un mort de trop » insiste Jean-Michel Aparicio, le maire de Beaumont, pour qui d’autres drames se dérouleront « si nous n’agissons pas avec vigueur. » Le site est propriété de la fédération française d’études et de sports sous-marins (FFESSM), dont certains plongeurs avouent eux-mêmes que la dangerosité du lac (tourbillons, faibles températures, profondeur soudaine…) les fait hésiter à pratiquer leur activité. Outre l’incapacité, par manque de moyens, de la FFESSM d’assurer la sécurité, le maire met l’accent sur le mauvais état de la nappe phréatique « qui, à terme, va présenter un grave danger écologique et sanitaire. » Il entend les plaintes des riverains excédés par cette fréquentation sauvage, ses administrés, mais aussi ceux de Mours et Nointel.
« ll faut prendre le problème à la racine et agir de façon vigoureuse pour trouver une solution qui respecte l'environnement, la propriété privée et la sécurité publique », résume Jean-Michel Aparicio en insistant sur l’investissement « des forces de l'ordre qui tentent, avec des effectifs réduits, de sécuriser les lieux. Mais chacun le constate, elles sont débordées », ajoute-t-il.
Face à ce problème grave de sécurité publique, il va « immédiatement demander au Préfet de trouver une solution provisoire pour appuyer les gendarmes locaux. Comme défenseur de l'environnement, je vais demander un rendez-vous au ministère de tutelle afin d'alerter sur la situation, et demander l'appui de l’État dans la large concertation que je veux voir s'ouvrir. »
