En 1965, sur la route de Genève…

En 1965, sur la route de Genève…

 

Francis (75 ans) et Arlette (69 ans) Laurent ont célébré leurs Noces d’or marquant les 50 années de leur union, le samedi 13 mai à la mairie de Beaumont. Le coup de foudre a eu lieu en 1965 et le mariage deux ans plus tard.

 

Ne pas confondre le coup d’épaule et le « coup de l’épaule »… Jeune basketteur, joueur vif, sous les couleurs du Club sportif municipal de Persan, Francis Laurent ne se laissait pas faire face à l’adversaire, quitte à donner des coups d’épaule. Mais en ce jour de 1965, lorsqu’il se rend à Genève – un évènement – pour participer à un tournoi international de basket, avec Arlette, il use d’une stratégie tout à fait différente afin de séduire sa future épouse : le coup de l’épaule. Au fond du bus qui emmène les équipes masculines et féminines en Suisse (peut-être sourient-ils du patronyme d’Arlette : Leman), ils sont assis l’un à côté de l’autre. Arlette a le mal des transports. Francis saisit l’opportunité : il lui propose son épaule. « Et elle m’a pris le reste », rigole-t-il, en l’épousant le 29 avril 1967 devant le premier magistrat Léon Siméon et le curé de l’église Saint-Laurent. Cette anecdote confiée par Francis Laurent à la maire de Beaumont, Nathalie Groux l’a rapportée à une foule nombreuse composée d’une centaine de personnes, le samedi 13 mai, dans la salle des mariages de l’Hôtel de ville aux vitres traversées par un magnifique soleil : leurs filles Angélique et Aurore, leur petit-fils Jordan, leur gendre Joachim, leurs frères, sœurs, beaux-frères, belles-sœurs, neveux, nièces, cousines, leurs amis du basket comme Rolande Lefebvre, de l’UMOB, un autre Beaumontois de longue date, le pâtissier Jean Delas, un homme délicieux, dans le commerce duquel Arlette travaillait le week-end et les jours fériés, à l’âge de 14 ans, pour se faire des sous. Sténodactylo diplômée, elle commence sa carrière à l’Imprimerie de Persan-Beaumont (qui publiait Le Régional notamment). Très vite, elle intègre les Assurances générales à Paris, passe l’essentiel de sa vie professionnelle (35 ans !) à Pontoise, au sein de l’entreprise AMP, jusqu’au poste d’assistante marketing. Et boucle la boucle à la piscine de Beaumont.

 

La salle des mariages de l'Hôtel de ville de Beaumont était remplie pour les Noces d’or des époux Laurent (photo J.-L. G.).

 

Francis est manuel. L’étude et l’usinage des métaux, ça lui connaît. Trois ans chez Beneto et onze à la Cefilac, à Persan, vingt-quatre à la SAF-Air Liquide, à Saint-Ouen-l’Aumône couronnés par un poste d’agent de maîtrise. Les retraités sont actifs. Généreuse, Arlette donne de son temps à la Croix Rouge, aux Restos du Cœur, à la Résidence de la Forêt de Carnelle, à la Crèche associative Le Phare, dans l’association des Moissons qui organise des bourses aux vêtements. Francis bricole dans son garage de leur maison de l’allée des Cygnes habité par le couple depuis 38 ans. Et l’ancien basketteur (et footballeur) continue à sculpter son corps dans une salle de gym à Mours où il s’adonne au vélo, au rameur et à la musculation, « en cultivant sa retraite comme son esprit taquin et son jardin », relève Nathalie Groux qui poursuit : « Vos Noces d’Or viennent célébrer, je vous cite : ‘’Une vie calme, une belle période, sans trop de problèmes, qui a rythmé ces 50 belles années ensemble que vous n’avez pas vues passer’’ ». Bien sûr, ils ont (re)dit « oui » là leur « second » mariage. Pour le meilleur (d’Arlette) et pour le rire (de Francis)…

 

Avec la maire de Beaumont, Nathalie Groux (photo J.-L. G.).