Sa famille et ses amis ont rendu hommage à Franck Boero en participant à un semi-marathon, lui pour qui le goût de l’effort était un acte quotidien.
Comme beaucoup de sapeurs-pompiers, Franck Boero était un sportif accompli. Il avait déjà couru à deux reprises le marathon de Paris et s’y était inscrit pour réaliser le triplé (la course a eu lieu le 9 avril). Sa disparition brutale, à l’âge de 49 ans, le 14 décembre 2016, dans un accident de la circulation en Thaïlande, où son épouse Julie a été grièvement blessée, avait bouleversé de nombreux beaumontois. Toujours au service des autres, notamment les personnes en souffrance, Franck Boero était brancardier au bloc opératoire de l’hôpital de Beaumont et pompier volontaire au Centre de secours.
Lundi de Pâques 17 avril, ce n’est pas à Paris mais à Cauvigny, petite ville de l’Oise, où se déroule depuis trente ans dans une ambiance conviale le semi-marathon des 4 communes, que sa famille et ses amis lui ont rendu un très bel hommage en courant, en transpirant, en se donnant à fond comme il aimait le faire. « J’ai senti autour de moi et de mes enfants beaucoup de chaleur durant cette journée, témoigne Julie Boero, qui poursuit sa rééducation. Toutes ces personnes qui sont venues pour Franck, humainement c'était fort. Plein de gens ont participé alors qu’ils n’avaient encore jamais couru, comme mon frère Clément : depuis quatre mois, il s’entraîne et il a terminé son premier semi-marathon en moins de 2 heures. Marius a participé à la course des 1 500 mètres, il s'est classé 2e. Dans son regard, on voyait qu’il courait pour son père, on sentait sa fierté », raconte sa mère, émue.
Au total, ils étaient une quarantaine de coureurs et d’accompagnateurs, la plupart portant un maillot jaune fluo avec ce message : « Franck on pense à toi ».