La thèse de la famille d’Adama Traoré et celle des gendarmes de Persan s’opposent toujours presque 4 ans après le décès du jeune beaumontois.
Quelles sont les raisons de la mort d’Adama Traoré le 19 juillet 2016, à 24 ans, décédé à la Gendarmerie de Persan après son interpellation dans son quartier de Boyenval, à Beaumont, par les forces de l’ordre ? Les expertises médicales effectuées depuis près de 4 ans ont été nombreuses. La toute dernière, demandée par la justice, disculpe les gendarmes. Selon son résultat, le jeune homme « n’est pas décédé d’asphyxie positionnelle, mais d’un œdème cardiogénique ». Non pas à cause d’un plaquage ventral, comme le dénonce sa famille, mais à la suite d’un effort violent consenti lors d’une journée caniculaire pour le jeune homme qui souffrait d’un problème cardiaque.
Via le réseau Twitter, sa sœur, Assa Traoré, à la tête du comité « La vérité pour Adama », s’insurge contre l’avis des experts « à l’heure où le monde entier s’indigne de la mort de George Floyd aux Etats-Unis, dans les mêmes conditions qu’Adama Traoré. Mon frère a porté plus de 250 kilos sur lui soit trois gendarmes, estime Assa Traoré. Ils ont eu les mêmes derniers mots : ‘’Je n'arrive plus à respirer’’. »
Le comité organise dans la soirée de ce mardi 2 juin un rassemblement devant le Tribunal de grande instance de Paris (XVIIe).
