Le jugement en appel dans l’affaire de diffamation opposant la mairesse de Beaumont à six membres de l’opposition municipale, devrait être rendu au printemps 2020, pendant la campagne des élections municipales.
L’affaire de diffamation opposant Nathalie Groux, maire (UDI) de Beaumont, à six membres de l’opposition municipale, Jean-Michel Aparicio, Marlène Herlem, Isabelle Mortagne, Dominique Pyck, Pascal Rebeyrolle et Sylvie Turquet, sera plaidée le 27 novembre devant la Cour d’appel de Versailles. Le 10 janvier dernier, Nathalie Groux avait été déboutée de sa plainte par le Tribunal correctionnel de Pontoise. Elle avait attaqué en justice six de ses opposants, cosignataires d’un article publié en 2016 dans le magazine municipal, qu’elle estimait diffamatoire. Le jugement du Tribunal prévoyait également que des frais de justice, soit 2 000 €, étaient à la charge de la mairesse. Quelques jours plus tard, cette dernière faisait appel de la décision.
« On repart pour un procès complet mais l’issue n’est pas plus incertaine, je suis extrêmement confiant car c’est un dossier extrêmement simple, considère Maître Hakim Chergui, l’avocat de l’opposition beaumontoise. Mes clients ont des sentiments mitigés. Le fait qu’ils ont été reconnus parfaitement innocents les a rassénérés : c’était leur rôle et leur mission d’alerter les Beaumontois de telle ou telle décision, tel ou tel fait. Ils ont vécu deux ans d’opprobre, une épreuve difficile – ce ne sont pas des professionnels de la politique –, avant d’être lavés de tout ça. Ils sont fatigués de devoir repartir pour plusieurs mois… » Par l’intermédiaire du service Communication de la Ville, Nathalie Groux a fait savoir qu’il n’y aura « pas de communication sur cette affaire qui est en cours ».
Maître Chergui reprend : « Si la mairesse veut être réélue, c’est très contre-productif, c’est un calcul politicien mal fait, car on sera en plein dans la campagne pour les municipales (printemps 2020) quand le jugement sera rendu. »
Nathalie Groux n’a pas encore fait part de ses intentions de viser ou non un deuxième mandat après son élection en 2014. Des extraits de son discours des vœux, le 11 janvier, laissent penser qu’elle sera candidate. Évoquant les travaux du programme gouvernemental « Cœur de ville », elle disait : « Leur réalisation dépendra bien sûr de leur faisabilité et de notre capacité financière à les porter dans les années à venir. » Et elle concluait sur les actions de l’équipe municipale : « Beaucoup a été accompli, beaucoup reste à faire. »
