L’usine de traitement d’ordures ménagères de Champagne tourne à plein régime

L’usine de traitement d’ordures ménagères de Champagne tourne à plein régime

 

Huit mois après un incendie et un mois après la fin des travaux de réparation, l’usine de traitement d’ordures ménagères, à Champagne, a retrouvé toute son efficacité.

D’origine inconnue, l’incendie survenu en août 2022, en pleine canicule, avait détruit deux convoyeurs, le grappin et une partie de l’installation électrique (l’action efficace des sapeurs-pompiers limita les dégâts) de l’usine de traitement d’ordures ménagères, à Champagne. Les travaux de réparation (pris en charge par l’exploitant) ont coûté près de 700 000 euros. « Le calendrier a été respecté – nous y avons veillé. Les travaux ont commencé début janvier, début mars l’usine était totalement en fonction », souligne Olivier Lesueur, le président du Syndicat TRI-OR qui gère le site et regroupe 28 communes (*). « Pendant sept mois, les camions de collecte de Sepur ont été détournés, raconte Séverine Le Blanc, directrice générale de TRI-OR. En octobre, il y a eu un retour partiel à l’activité avec la remise en état du grappin. » En mars et avril, les particuliers ont bénéficié, gratuitement, du compost en se déplaçant chaque mercredi après-midi. Une seconde campagne se déroulera durant les mois d’octobre et de novembre.

Olivier Lesueur, président du Syndicat TRI-OR (photo J.-L. G.).

 

« Pour remplir les six couloirs (de 44 mètres chacun), avec six étapes d’affinage dans le hall de fermentation, deux mois sont nécessaires, explique Olivier Lesueur. On ressortira 800 tonnes pour la production de compost. Sa qualité sera analysée. Fin juin, il sera à la disposition des agriculteurs. Nous avons une demande importante de leur part. »

Le président de TRI-OR ajoute que pour prévenir un autre éventuel sinistre, le syndicat va acquérir 14 caméras thermiques qui seront posées sur l’ensemble du site champenois, début juin. Elles permettront, le cas échéant, de détecter aussitôt une source de chaleur suspecte. Cela n’avait pu être le cas l’été dernier car l’incendie s’était déclaré à l’extérieur (l’alarme s’était déclenchée seulement lorsqu’il avait attaqué l’intérieur du bâtiment). Pour l’heure, 10 caméras ont été commandées, pour un coût de 48 000 € TTC, à la société beaumontoise Phonie Inter Assistance. Le PC sécurité sera installé chez ce prestataire. Des moyens humains sont déjà mis en place sous la forme d’une ronde nocturne en semaine, diurne et nocturne le week-end.

(*) Les 28 communes de TRI-OR sont les suivantes : Asnières, Baillet, Beaumont, Belloy, Bernes, Béthemont, Bruyères, Champagne, Chauvry, Frouville, Hédouville, L’Isle-Adam, Maffliers, Mériel, Montsoult, Mours, Nerville, Nointel, Noisy, Parmain, Persan, Presles, Ronquerolles, Saint-Martin, Seugy, Viarmes, Vilaines, Villiers-Adam.

Les vertus du tri sélectif (photo J.-L. G.).