Ancien Père blanc de Mours, le neveu du général de Gaulle est décédé du coronavirus

Ancien Père blanc de Mours, le neveu du général de Gaulle est décédé du coronavirus

 

Ancien Père blanc de Mours, François de Gaulle est décédé des suites du coronavirus, selon le site « Info catho ». Deux autres prêtres de Mours sont décédés récemment, dont l’un est également une victime du Covid-19.

La congrégation des Pères blancs de Mours a perdu deux de ses membres, ces derniers jours. Le Père Pierre Lafollie est décédé le 26 mars des suites du Covid-19, à l’hôpital de Pontoise. Il était âgé de 81 ans et avait rejoint la communauté moursienne des missionnaires d’Afrique en 2017. Il avait passé près de 40 ans en Zambie. Le vendredi 3 avril, un autre Père blanc de Mours, Joannès Liogier, est mort à 84 ans, à la clinique Conti de L’Isle-Adam, « sans lien avec le virus », précise René Weber, le président de l’Institut populaire de Beaumont qui les côtoyait régulièrement. Le père Liogier avait exercé au Niger et au Nigéria.

Victime du Covid-19, selon le site « Info Catho », le père François de Gaulle est parti à l’âge de 98 ans, à Bry-sur-Marne (Val-de-Marne), le jeudi 2 avril. Il avait vécu pendant cinq ans à Mours, entre 2008 et 2013 et « donnait la messe à l'hôpital de Beaumont », se souvient René Weber. Il était le neveu du général de Gaulle dont il avait concélébré la messe des obsèques à Colombey-les-Deux-Eglises le 12 novembre 1970. De 1943 à 1945, il avait participé aux campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne. La guerre terminée, il avait contribué à l’édification de la jeune Église africaine au Burkina Faso, où il avait été affecté en 1950 dans une paroisse égarée d’une zone désertique au nord de l’ex-Haute-Volta. Au total, il avait passé 53 ans sur le continent africain, dont 45 au Burkina Faso. C’est pendant ses années moursiennes (où se trouve l’une des trois maisons de retraite en France) que le père François de Gaulle avait écrit ses mémoires (paru en 2012 aux Éditions Desclée De Brouwer), « J’ai vu se lever l’Église d’Afrique ». Dans un article qui lui était consacré, à la suite de la publication de son livre, le journaliste de « Famille chrétienne » raconte : « Depuis 2008, le Père François de Gaulle vit à Mours et d’eau fraîche, dans la maison de retraite du Val-d’Oise des Missionnaires d’Afrique (les Pères Blancs). Plus petit que son « oncle Charles » – le grand frère de son père –, il a le même maintien un peu raide que l’âge n’affecte pas, même si les foulées de ce coureur de brousse se réduisent. Sur le col de sa veste, une croix surplombe la rosette. ‘’Je m’appelais de Gaulle avant que mon oncle soit célèbre !, dit le neveu en riant, sans cacher que ce nom imposant fut parfois encombrant. ‘’J’ai reçu, à cause de lui, des coups de pied au corps et au cœur’’ ». Ses pairs le surnommaient « briques dans le ventre » pour sa propension à bâtir des églises dans le pays. À Mours, dans le grand parc des missionnaires, l'alerte nonagénaire se chargeait de ramasser le bois mort.