Ce vendredi 26 juillet, à partir de 20 heures, le FC Chambly-Oise entre dans le championnat de Ligue 2, à Beauvais, face au club de Valenciennes. Avec une folle envie d’y réussir, un esprit de résistance absolu, malgré des moyens inférieurs à ses adversaires.
Voilà, nous y sommes. Un club et une ville attendent ce moment avec excitation, délectation. Il deviendra une magnifique réalité à partir de 20 heures, ce vendredi 26 juillet, à l’ouverture du championnat de Ligue 2, le Football club de Chambly-Oise disputera le premier match professionnel de sa jeune histoire.
On le sait, cet évènement n’a pas lieu à Chambly faute d’infrastructures labellisées, il est délocalisé d’une trentaine de kilomètres de là. D’un projet datant de cinq ans, il faudra attendre encore une dizaine de mois pour revenir sur la terre nourricière de l’association trentenaire. Les footballeurs camblysiens « recevront » donc les joueurs valenciennois (dont Joffrey Cuffaut, originaire d’Andeville, tout près de Chambly) au stade Pierre-Brisson, à Beauvais. Ils y disputeront 14 de ses matches à « domicile » (les 5 autres auront lieu au stade Charléty à Paris, cet hiver). C’est l’un de ses handicaps clairement identifiés, à moins que le club ne soit « habité » par ses aventures en Coupe de France, la folle soirée avec l’AS Monaco (4-5 après prolongation, en 2017), la qualification aux dépens du RC Strasbourg (1-0, en 2018)…
À moins qu’il fédère bien au-delà de Chambly et que les passionnés de football viennent des quatre coins de l’Oise pour supporter leur nouvelle équipe. Autre désavantage, il est le club de la plus petite ville promue au deuxième niveau français, à l’exception notable de Guingamp (7 000 habitants) qui n’est cependant une petite commune à l’échelon des Côtes-d’Armor dont elle est une sous-préfecture. Habitué à la Ligue 1, l’En-Avant Guingamp possède un budget de 25 millions d’€. Le FC Chambly dispose de 6,5 millions d’€, soit les moyens les plus faibles du championnat, avec Rodez, le champion du dernier National, soit environ cinq fois moins que le RC Lens (35 millions d’€). Mais, à Chambly, on a su faire d’une faiblesse une force. On a su, au fil des saisons, passer un obstacle pour en franchir un autre plus infranchissable encore.
À Chambly, gémir n’est pas de mise. Chez son cofondateur Walter Luzi une victoire ne représentait pas une euphorie sans limites et une défaite ne provoquait pas non plus une bassine de larmes. Cette sagesse a emmené son cher FC Chambly, né au stade des Marais, jusqu’aux portes d’un monde inconnu que ses enfants, sa famille, la grande famille camblysienne, vont explorer avec toutes ses vertus. Astérix n’est plus breton. Il habite Chambly.
LES MATCHS DE LA 1e JOURNÉE
Vendredi 26 juillet (20 heures) : Chambly – Valenciennes (à Beauvais) ; Niort – Troyes ; Nancy – Orléans ; Sochaux – Caen ; Rodez – Auxerre ; Guingamp – Grenoble ; AC Ajaccio – Le Havre ; Clermont – Châteauroux (en intégralité sur beIN Sports 2 ou beIN Sports Max et en multiplex sur beIN Sports 1). Samedi 27 juillet (15 heures) : Le Mans – Lens. Lundi 29 juillet (20 h 45) : Lorient – Paris FC.