La Marianne internationale de l’artiste franco-iranien Ghass Rouzkhosh, est exposée à tous les regards, depuis le samedi 6 mai, dans le parc de l’Hôtel de Ville de Beaumont.
Une belle fin de journée dans le parc de l’Hôtel de Ville de Beaumont, dans une ambiance amicale, sereine, joyeuse. Des sourires, beaucoup de sourires parcourant la grande foule venue assister au dévoilement du buste en bronze de Marianne Femme Vie Liberté, œuvre solidaire de tous les mouvements féministes, de l’artiste franco-iranien Ghass Rouzkhosh en résidence à Beaumont depuis septembre dernier.
Cette Marianne empruntant les traits du visage de Mahsa Amini, jeune Iranienne assassinée à l’automne 2022, regard déterminé, brisant ses chaines, « c’est la libération des femmes, un hommage au courage de toutes celles qui luttent au quotidien pour leurs libertés, c’est la voix du silence », a souligné Ghass devant un public conquis par son œuvre.
Trois sénateurs étaient présents à cette inauguration, Alain Richard, ancien ministre de la Défense, Arnaud Bazin et Sébastien Meurant, la députée Émilie Chandler, de nombreux maires, conseillers régionaux et départementaux... Et, naturellement, une forte représentation de la communauté iranienne en France.
Le sous-préfet Adrien Allard a fait un bref et brillant historique de notre Marianne, figure symbolique, allégorique de la République qui orne chaque mairie du pays. Une France que Ghass a gagnée en 1989, à l’âge de 25 ans, et qu’il aime à la folie. « Le projet Marianne, c’est le reflet de la France. Depuis que nos pieds ont foulé la terre de France, nous ne sommes jamais sentis étrangers », a-t-il dit en associant son frère cadet Golan, fondateur de la galerie parisienne GRK (Golan Rouzkhosh Gallery).
Accompagné de Marlène Herlem, son adjointe à la culture, le maire Jean-Michel Aparicio a introduit par ces mots son discours d’une grande solennité : « Il est des moments rares et même exceptionnels pour un maire, pour un citoyen et surtout pour un Républicain. Inaugurer un buste de Marianne est un symbole qui, au-delà de sa réalisation artistique, nous engage collectivement à une réflexion sur ce qui fonde notre vivre ensemble, notre universalisme et notre humanisme. »
L’édile a ajouté : « Ghass a su rendre, au travers de la personnalité individuelle de son modèle, l’universalité de la République et l’universalité du principe suprême qui couronne le triptyque Liberté, Égalité, Fraternité, celui de la Laïcité et de la Liberté absolue de conscience. » Et de conclure sous les applaudissements : « Quand Beaumont-sur-Oise célèbre Marianne, c’est la République qui gagne et sa victoire doit être universelle ! »
Cette belle journée s’est achevée au Beaumont Palace par un récital de Darya Dadvar, surnommée « la voix d’Iran ». Ce concert était organisé en soutien au combat des femmes iraniennes et ses profits reversés à l’association Femme Azadi.