Denise et Rolande ont rejoint Lucien

Denise et Rolande ont rejoint Lucien

 

L’émotion est très forte à Beaumont avec la disparition de Denise Pyck et Rolande Lefebvre, deux sœurs parties cette semaine, cinq mois après leur frère Lucien.

Le destin s’est montré très cruel envers une famille beaumontoise bien connue et très appréciée. Rolande Lefebvre s’est éteinte quatre jours seulement après sa sœur Denise. Leur frère Lucien était décédé le 3 décembre dernier, à la veille de ses 76 ans. En apprenant ces disparitions, une grande tristesse s'est emparée de nombreux beaumontois.

Dans sa jeunesse, Denise Pyck avait travaillé au magasin de l’Imprimerie Frémont. Avec un mari chef d’orchestre, son quotidien était indissociable de la musique. Leur fils Dominique a repris le flambeau et dans un hommage intime à sa mère, il a dirigé l’Harmonie municipale lors des cérémonies du 8 mai à Persan et à Beaumont.

Rolande était, elle, la « madame basket » de la commune. En 1948, elle jouait dans l’équipe féminine du patronage Les Champistes sur un terrain situé près de la plage, au bord de l’Oise. Ses coéquipières s’appelaient mesdemoiselles Bruhl, Lemaire, Lesure, Leclech, Calderan, Jean… Et le maire Louis Roussel ne manquait pas de venir les encourager. En 1965, le basket était l’une des sections fondatrices de l’Union municipale omnisports beaumontoise. Une UMOB dont Rolande fut une grande figure.

Quand on évoquait avec elle le vieux plancher de la salle Léo-Lagrange, à l’époque dorée du basket beaumontois, elle était aussitôt gagnée par la nostalgie. Rolande était une « résistante » face au phénomène de disparition du bénévolat dans les clubs sportifs jusqu’à s’occuper du lavage des maillots. Elle fut longtemps présidente de l’association avec des responsabilités départementales (vice-présidente du comité du Val-d’Oise de basket). Elle était aussi arbitre et, bien sûr, entraîneur. Elle enseignait chaque mercredi les fondamentaux du basket et le plaisir du jeu aux benjamins, poussins, et même aux tout petits, les « oursons ». Elle adorait les enfants.