Le président de la crèche associative, Le Phare, Jean-Louis Jacquemin, demande une subvention complémentaire de 30 000 € à la Ville de Beaumont pour couvrir la provision de congés payés datant de 2017.
Le Phare est institution à Beaumont. Cette crèche a rendu les plus grands services à des générations de parents depuis sa création en 1989 (par des parents eux-mêmes) sous la présidence de Madeleine Henninot. En 2019, les bébés de l’époque seront trentenaires comme l’association !
La crèche dispose de 26 places : 5 lits pour les bébés et 21 jusqu’à 3 ans. La participation des parents est indexée à leur quotient familial, soit entre 0,41 € et 2,92 € l’heure (la Caisse d’allocations familiales complétait jusqu’à 5,12 € de l’heure en 2017). Une famille dont les deux parents travaillent est prioritaire. Le taux de remplissage est d’environ 80 %. La structure emploie 9 personnes.
Le Phare n’a jamais eu une existence facile sur le plan financier. L’association est longtemps restée au rouge. « Jusqu’à 300 000 € de déficit en 2007, raconte Jean-Louis Jacquemin, son président actuel. L’emprunt pour le remboursement était garanti par la Ville et on l’incorporait dans notre budget. Il est parvenu à échéance il y a peu. »
« Quand je suis devenue maire, en 2014, j’ai souhaité avoir un regard assez étroit sur la subvention, rappelle Nathalie Groux. C’est vrai qu’un effort a été fait pour optimiser la gestion. » « Notre volonté est de parvenir à l’équilibre de la structure », insiste Jean-Louis Jacquemin qui a renouvelé la convention annuelle d’objectifs et de moyens. La subvention municipale (« une subvention d’équilibre », précise la maire) a donc progressivement diminué : 120 000 € en 2016, 90 000 € en 2017 et 70 000 € en 2018. « Nous avons fait la demande de subvention de 70 000 € le 15 janvier. L’expert-comptable a communiqué le bilan financier seulement le 27 mars, et nous avons été surpris de constater une provision des variations de congés payés, souligne Jean-Louis Jacquemin. En 2017, nous avons eu des salariés en longue maladie et en congé maternité. Les congés à capitaliser sont d’environ 30 000 €. Si nous l’avions su, nous aurions demandé une subvention de 100 000 €. La structure peut être fragilisée par des aléas, un problème technique, un lave-vaisselle ou un four qui lâche… Nous demanderons à Madame Groux une compensation car 70 000 € c’est insuffisant malgré les efforts d’optimisation de la gestion de l’établissement. »
« La directrice de la crèche a convenu qu’il est possible d’économiser 20 000 €, relève la maire de Beaumont. Ce qui laisserait un besoin de financement de 10 000 €. Je suis allée à l’assemblée générale de l’association bien que je ne siège pas à son conseil d’administration (c’est le cas de 3 élues : Sidonie Ferreira, Nicole Hazebrouck et Annie Gauteron). La municipalité s’est toujours positionnée en partenaire. Il n’est pas question d’abandonner cette structure et de la fermer. »