Le groupe d’opposition était défavorable à une reprise de l’école le 11 mai. Mais il estime « excessive » la décision du maire de Beaumont de fermer les établissements scolaires de la commune jusqu’en septembre.
Alors que le président de la République a demandé une réouverture progressive des écoles, à compter du lundi 11 mai, nombreux sont les maires jugeant impossibles à respecter les règles sanitaires imposées par l’État. C’est le cas de ceux de Chambly et Bruyères qui souhaitent reporter, de quelques jours ou plus, la rentrée scolaire. À l'inverse, dès le 30 avril, Alain Kasse, le maire de Persan, a annoncé la réouverture des 8 écoles « en respectant toutes les mesures de sécurité » et en donnant la priorité aux enfants les plus fragiles sur le plan scolaire et à ceux dont les parents doivent reprendre le travail (ces derniers ont reçu un courrier détaillé). Idem à L’Isle-Adam où le maire explique qu’ « en responsabilité, j’ai décidé de faire le maximum pour ouvrir toutes nos écoles le 12 mai (le 11 étant la rentrée des enseignants). Cet effort me paraît indispensable pour que les enfants puissent reprendre le chemin de l’école et les parents leur activité professionnelle », souligne Sébastien Poniatowski.
À Beaumont, la maire Nathalie Groux a choisi de repousser la date de réouverture des écoles seulement au mois de septembre. Sa décision concerne environ un millier d'élèves mais beaucoup moins, dans la réalité, car selon un sondage communiqué par la Ville, 72 % des familles ne souhaitaient voir repartir leurs enfants à l'école. S’agissant du lycée Évariste-Galois et du collège Jacques-Monod, c’est au Conseil départemental du Val-d’Oise, qui gère ses établissements, de décider.
Autant le groupe d’opposition était défavorable à une reprise de l’école le 11 mai, autant il estime que la décision d'une fermeture jusqu'en septembre est « excessive ». Pour son leader, Jean-Michel Aparicio, il fallait « lier la réouverture à une évaluation hebdomadaire des risques afin de coller au plus près de la réalité ». Il reproche à Nathalie Groux de « décider sans concertation ». Récemment, il déplorait qu’ « aucune information n’a été donnée au Conseil municipal sur les décisions que la maire aurait prises depuis le 16 mars (premier jour du confinement). » La loi d’urgence permet aux maires la prise de décisions rapides durant la période d’urgence sanitaire, tout en leur imposant l’obligation d’informer sans délais les membres du Conseil municipal. Ceux-ci devraient se « réunir » à distance le mercredi 27 mai, jour où Nathalie Groux a prévu de faire tenir une séance du Conseil municipal par audioconférence.
