Une nouvelle expertise médicale tente d’expliquer les circonstances du décès d’Adama Traoré après son interpellation à Beaumont par les gendarmes l’été dernier.
Presque an après la mort aux causes suspectes d’Adama Traoré (24 ans), le 19 juillet 2016, à la gendarmerie de Persan après son arrestation au quartier Boyenval, à Beaumont, des informations ont fuité dans la presse à propos d’une nouvelle expertise médicale datée du 22 juin. Ce rapport retient un syndrome asphyxique dont la cause n’est pas précisément établie. « La mort de monsieur Adama Traoré est secondaire à un état asphyxique aigu, lié à la décompensation, à l’occasion d’un épisode d’effort et de stress (contexte de l’interpellation) », lit-on dans « Le Parisien ». « Libération » évoque « un état antérieur plurifactoriel associant notamment une cardiomégalie (augmentation de la taille du cœur) et une granulomatose systémique de type sarcoïdose (maladie inflammatoire). »
« Libération » a recueilli le témoignage d’un ancien chef du service pneumologie de la Pitié-Salpétrière, à Paris, qui est expert judiciaire : « Une cardiomégalie modérée ne peut pas en soi conduire à la mort, mais peut être le symptôme d’une maladie cardiaque plus grave. On a surtout des points d’interrogations à la lecture de cette contre-expertise », souligne-t-il.
