La durée de la condamnation de Bagui Traoré est passée de huit à six mois de prison ferme, a décidé la Cour d’appel de Versailles.
En décembre dernier, Bagui Traoré avait été condamné par le tribunal correctionnel de Pontoise à huit mois de prison ferme, et deux mois d’interdiction de se rendre à Beaumont, pour violences, outrages et menaces de mort à l’encontre de plusieurs gendarmes et membres de la police municipale. Des échauffourées avaient eu lieu en marge d’une séance du Conseil municipal de Beaumont, le 17 novembre. Cette peine a été réduite à six mois, mardi 6 juin, en appel. Une décision qui satisfait les deux parties. « La Cour d’appel de Versailles vient de prouver qu’ils sont d’accord avec nous et que la condamnation du tribunal de Pontoise était trop sévère. Ca prouve l’acharnement de la juridiction de Pontoise contre la famille Traoré », a insisté Assa Traoré, la sœur d’Adama Traoré, décédé le 19 juillet dernier lors de son interpellation par les gendarmes de la brigade de Persan. « C’est un soulagement de voir que la cour d’appel a maintenu la déclaration de culpabilité, a commenté Maître Caty Richard, l’avocate des forces de l’ordre. On ne remet pas en cause la parole de mes clients, ni le trouble causé ce soir-là, ni la responsabilité des frères Traoré. »
Une seconde affaire, autrement plus grave, garde sous pression Bagui Traoré soupçonné d’avoir participé aux tirs d’armes à feu à l’encontre des gendarmes lors des émeutes qui avaient éclaté à Boyenval l’été dernier après la mort, le 19 juillet, de son frère lors de son arrestation par les gendarmes.
