« Nous ne souhaitons pas mettre en danger les Beaumontois »

« Nous ne souhaitons pas mettre en danger les Beaumontois »

Le 17 novembre, des soutiens à la famille Traoré s’étaient vus refuser l’accès au conseil municipal. La situation s’était envenimée en fin de soirée dans le quartier de Boyenval (photo J.-L. G.).

 

Cinq jours après les graves incidents survenus à Beaumont, la Municipalité a estimé que les conditions de sécurité ne sont pas réunies pour maintenir le conseil municipal prévu ce mardi 22 novembre.

Pas de conseil municipal ce mardi 22 novembre à Beaumont-sur-Oise. Cinq jours après les incidents survenus le 17 novembre, devant l’Hôtel de Ville, et surtout dans le quartier de Boyenval en fin de soirée, où des tirs de mortiers et des explosions de cocktails Molotov ont retenti – les gendarmes ont procédé à deux interpellations –, la séance du Conseil municipal a été ajournée. Elle avait été programmée en remplacement du conseil de jeudi dernier, durant lequel le maire (UDI), Nathalie Groux, comptait demander une protection fonctionnelle (la prise en charge des frais de justice par le budget communal) dans le cadre d'une plainte contre Assa Traoré, la soeur d'Adama Traoré (décédé le 29 juillet 2016 lors de son interpellation par les forces de l'ordre), pour « diffamation publique ». Ce conseil avait été annulé à la suite du départ des membres de l’opposition contestant l’interdiction faite aux soutiens de la famille Traoré de ne pas y assister.

Quand aura-t-il lieu ?

 

La Municipalité explique la décision d'un nouveau report via un communiqué publié aujourd’hui : « Nous privilégions le maintien du calme et de l’ordre public. Nous ne souhaitons pas mettre en danger les Beaumontois et les personnels municipaux en raison des évènements extrêmement graves survenus lors du conseil municipal du 17 novembre 2016 et suite aux menaces avérées circulant actuellement sur les réseaux sociaux. Notre commune et les territoires environnants ont vécu depuis le décès de Monsieur Traoré, une situation extrêmement choquante et douloureuse. Nous ne souhaitons pas que les passions vives engendrées par le contexte local créent de nouveaux troubles pouvant porter atteinte à l’intégrité physique des personnes amenées à se déplacer au conseil municipal. La prochaine date du conseil municipal sera fixée en coordination avec les services de l’État une fois que Madame le Maire aura eu l’assurance que le conseil municipal peut se tenir dans des conditions de sécurité optimale ».

 

Jeudi dernier, Jean-Michel Aparicio (à gauche), élu de l’opposition, avait dialogué avec les manifestants en leur incitant à rester calmes (photo J.-L. G.).