Réputée pour sa choucroute et sa convivialité, La Taverne beaumontoise est à vendre

Réputée pour sa choucroute et sa convivialité, La Taverne beaumontoise est à vendre

 

 Le célèbre restaurant beaumontois de l’avenue Carnot est à vendre car le chef cuisinier André Maniez aspire à une retraite largement méritée.

La Taverne beaumontoise sera fermée le vendredi 23 février pour une durée de quinze jours. La raison : le chef cuisinier André Maniez passe sur le billard. Il ne manque pas de courage « Dédé » avec cette jambe gauche qui le fait boiter depuis trop longtemps déjà et qui attend avec impatience un genou tout neuf. A 62 ans, le cuistot sait ce que signifie le terme pénibilité au travail. Il est derrière les fourneaux depuis l’adolescence. « Vente cause retraite », est-il écrit sur l’annonce. André Maniez cherche un successeur pour reprendre le fonds de commerce.

Il a repris le célèbre restaurant beaumontois de l’avenue Carnot en 2007, à la suite de la retraite de Lucette, toujours propriétaire des murs. Ne demandez pas son nom, tout le monde l’appelle Lucette. Sur la façade, on peut encore lire : « Chez Lucette ». « Et avant moi, c’était Marinette et Mireille », sourit-elle. On ne connaissait pas non plus leurs patronymes. Toutes les trois étaient des femmes patronnes. Il fallait du caractère, du courage, de la bienveillance aussi pour diriger ce grand bar-restaurant ! « C’est l’un des plus vieux commerces de Beaumont, raconte Lucette. Lors de travaux, en retirant la peinture, il y avait cette inscription : ‘’Bureau du chef’’. C’est une ancienne gendarmerie. »

 

De gauche à droite : le cuisinier André Maniez entouré de sa fille Aurélie et de Lucette (photo J.-L. G.).

 

La Taverne beaumontoise est réputée pour sa choucroute. Elle propose également un menu à 14 € et une belle carte. L’établissement est ouvert le midi, tous les jours de la semaine. Il est fermé le soir, sauf le samedi sur réservation pour des groupes.

Chez les Maniez, on travaille en famille. Son épouse Maryse et sa fille Aurélie l’épaulent en cuisine. Et quelle cuisine ! Immense. « Dédé » est heureux de la montrer : « Trois fours, une chambre froide, on est super équipés ! Et les salles sont magnifiques. » Le restaurant réalise jusqu’à 70 couverts quotidiens, en moyenne une cinquantaine. « Comme je suis charcutier de formation, je fais mon pâté et mes saucisses. Ici, il n’y a pas de viande sous vide, je travaille les muscles bruts, je dépèce. Je fais la pâtisserie aussi. »

Aujourd’hui, on lui souhaite de retrouver son intégrité physique et se reposer après presque un demi-siècle de travail…

 

Très appréciée de ses clients, Lucette a tenu l'établissement de 1995 à 2007 (photo J.-L. G.).

 

L’ANNONCE

Prix : 220 000 €. Loyer mensuel TTC : 2 343 €. Surface : 700 m2. 150 couverts. Licence IV. Exploité dans un immeuble à usage de commerce et d’habitation, comprenant : rez-de-chaussée élevé sur deux caves, bar, trois salles de restauration dont une avec cheminée et une terrasse-véranda, deux WC, cuisine et arrière-cuisine aux normes, trois chambres froides, plonge, deux WC, vestiaires. 1er étage : une salle de restauration (40 places), une cuisine, un WC, une lingerie, un appartement de trois pièces avec douche à l’italienne et WC. 2e niveau : un appartement de quatre pièces avec douche WC et un grenier. Chauffage au fuel. Une cour. Bons chiffres d’affaires. Bail commercial neuf 3/6/9. Très bon état.