Ses anciens coureurs se sont retrouvés le samedi 12 mai, à Baillet, à l’occasion du 20e anniversaire de la disparition du grand dirigeant cycliste du CSM Persan-Bic.
Le coup de pédale est toujours alerte, mais les « oranges » étaient moins pressés qu’autrefois…. Ces retrouvailles entre anciens du CSM Persan-Bic étaient destinées à commémorer la mémoire de Serge Pezard à l’occasion du 20e anniversaire de sa disparition, le samedi 12 mai. Après avoir tourné sur le circuit de Baillet, ce peloton d’une soixantaine d’éléments qui cumulait nombre de titres nationaux s’est recueilli, à Montsoult, devant la tombe du grand dirigeant sportif qui fit de Persan une place forte du cyclisme et une citadelle quasi imprenable du cyclo-cross. Jean-Luc et Patrice Blanchardon, Cyril Bonnand, Philippe Bouvet, Philippe Casas, Anthony Colas, Alain Daniel, Vincent Gaudin, Marc Meilleur, Christophe Morel, Patrice Thévenard… Ils étaient vêtus du célèbre maillot orange.
Certains venaient de loin. Le chevelu et souriant anglais Martin depuis la Grande-Bretagne. Le grand australien Daniel Vanechop avait profité d’un séjour en France pour faire étape à Baillet. Tous deux ont connu et apprécié Serge Pezard (comme le Norvégien Atle Kvasvoll, ex-équipier de Greg LeMond chez Z, qui envoya ses affectueuses pensées via Facebook). Le fidèle mécano Robert Demilly était de la partie. Le sponsor Jean-Pierre Pécavé aussi. Et Didier Darnois, des cycles éponymes, qui fournissait les cadres. Leur présence provoquait beaucoup émotion chez Dominique Pezard, le fils de Serge. Devant le gymnase de Baillet, où ils déjeunaient et se nourrissaient de souvenirs, une voiture du Tour de France 1956 était stationnée.
Cette photo en noir et blanc où l’on voit Serge Pezard, mécano dans les années 60, effectuer un dépannage pour un coureur de l’équipe St-Raphaël, cigarette aux lèvres, résume le personnage : efficace sur le fond, flegmatique sur la forme. En 1973, malgré la victoire de Luis Ocana dans le Tour de France, la société Bic cessa son parrainage d’une équipe cycliste professionnelle pour promouvoir ses stylos et ses rasoirs via la voile et la Formule 1. L’année suivante, Serge Pezard, ami du baron Bich et directeur commercial de Bic, investissait dans le cyclisme amateur à Persan. Une redoutable machine à gagner (plusieurs milliers de victoires) était née.
