De Persan à l’Ukraine, le convoi de la solidarité

De Persan à l’Ukraine, le convoi de la solidarité

 

Mi-mars, un convoi humanitaire parti de Persan s’est rendu en Ukraine avec plus de 100 m3 de dons pour la population. Il était dirigé par le maire, qui accueille une famille ukrainienne chez lui, et le chef de la Police municipale.

Olekandr. Ce prénom a été comme un cri de ralliement à Persan. Ukrainien, Olekandr a vécu et travaillé pendant 4 ans à Persan, chez Modap, un aménageur foncier. Il a noué des relations d’amitiés avec des habitants dont Hervé Coudrel, chef de la Police municipale. La guerre, on la voit en permanence, presque en direct, chaque jour, sur nos écrans de télévision. Avec Alexandr, elle avait un visage connu dans la commune. La Ville a recueilli de nombreux dons. La société Cercle Vert, à Beaumont a, elle aussi, été très généreuse en produits alimentaires.

Alain Kasse, le maire de Persan, entouré des autorités ukrainiennes et roumaines.

 

« On avait plus de chauffeurs volontaires que de camions », relève Hervé Coudrel. Cinq camionnettes provenaient de Persan. Le convoi humanitaire était complété par des véhicules de l’association Cœur d’Ukraine, à Sannois et de particuliers de la région de Montmorency. Mi-mars, le convoi était ainsi constitué de 14 véhicules, avec un chargement de plus de 100 m3 (70 % de produits alimentaires, 20 % de produits hygiéniques et de santé avec des équipements ayant servi au centre de vaccination récemment fermé, 10 % de couvertures et vêtements chauds).

Le convoi s’approche de la frontière entre la Roumanie et l’Ukraine.

 

Il a effectué 4 000 kilomètres, aller et retour, et roulé pendant près de 60 heures au total, en traversant l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie, la Roumanie. C’est par ce dernier pays, où l’accueil des autorités a été très chaleureux, que le maire Alain Kasse et les Persanais ont franchi la frontière ukrainienne et retrouvé Oleksandr. « En arrivant en Ukraine, on n’a pas vu d’avions, de chars, on n’a pas entendu le bruit des bombes, mais nous avons tous ressentis une forte tension », le rapporte le chef de la police municipale en résumant le sentiment collectif. Sur le chemin du retour, tout le monde a exprimé la volonté de revenir ».

Enfin arrivés à la frontière ukrainienne !

 

« Nous sommes restés une journée en Ukraine, raconte Alain Kasse. Notre interlocuteur était un ancien préfet devenue contrôleur général des douanes, qui assure la répartition des marchandises. Il nous envoie très régulièrement des photos des lieux, dont un hôpital, où elle sont distribuées. »

Depuis quelques jours, une femme et ses deux enfants de 5 et 10 ans, de la famille d’Aleksandr habitent à Persan dans la maison du maire. « Ils ont passé 10 jours sous les bombardements, rapporte Alain Kasse. Ils sont traumatisés, mais ils revivent. Je me suis engagé à les accueillir pendant un an. L’école continue. Tous les matins, les enfants sont en relation avec leurs professeurs. Dans l’ordinateur, on entend les bombardements. C’est impressionnant. »

Hervé Coudrel et Oleksandr, qui vécut et travailla pendant 4 ans à Persan.

 

Une écharpe tricolore en territoire ukrainien.

 

Bénévoles et habitants prêts pour le déchargement.

 

Le déchargement.

 

Dans les yeux de cet enfant…

 

Terminons cette série de photos réalisées par la Ville de Persan par le sourire d’une garde-frontière roumaine. Elle est à l’entrée du pont parsemé de jouets pour les enfants, qui sépare son pays de l’Ukraine.