Et vous, que feriez-vous si vous étiez riche ?

Et vous, que feriez-vous si vous étiez riche ?

 

À la tête de la Fondation Vareille avec son épouse Hélène, l’ancien industriel persanais Pierre Vareille a financé, pour 150 000 €, l’acquisition de 100 violons au profit des enfants de l’école maternelle Paul-Éluard à Persan.

 

« Ah ! Si j’étais riche ». C’est le titre d’un film de 2002 avec Jean-Pierre Darroussin, Valeria Bruni-Tedeschi et Jean Dujardin. C’est surtout le nom d’une célèbre comédie musicale américaine des années 60, avec notamment cette chanson : « Un violon sur le toit ». Justement, la vocation des époux Vareille est philanthropique et l’une de leurs premières actions est un cadeau somptueux offert aux jeunes persanais de l’école maternelle Paul-Éluard : 100 violons !

Pour mémoire, l’opération « Un violon dans mon école » a été lancée à la fin du mois de septembre 2017 dans cet établissement classé en zone d’éducation prioritaire. La Fondation Vareille a déboursé 150 000 €. Une fondation suisse installée à Martigny, dans le Valais. Pierre Vareille est un industriel français. Ce n’est pas un hasard si son choix s’était porté sur Persan, en accord avec la Fondation de Royaumont. « J’ai été directeur général d’une usine (Cefival) sur les bords de l’Oise, au début des années 90, racontait-il lors de sa dernière visite à Persan, le mois dernier, où « (il) avait participé à une réunion d’évaluation, avec des résultats sont très satisfaisants », se félicitait-il. « Les petits savent faire des notes, c’est un projet extraordinaire », s’enthousiasmait de son côté Cécile Carré, adjointe déléguée à la culture.

 

Les élèves du Conservatoire de Persan lors de la cérémonie des voeux, en janvier dernier (photo J.-L. G.).

 

« Nous avons, mon épouse et moi, la chance nous consacrer à des activités philanthropiques, nous avons voulu offrir aux enfants la possibilité de progresser grâce à l’enseignement du violon, a expliqué Pierre Vareille aux habitants, lors de la cérémonie des vœux de la municipalité de Persan. C’est la seule activité humaine développant spécialement les capacités cognitives (qui concerne la connaissance) des tout petits. Cette expérience existe déjà dans deux écoles en Suisse. » Actuellement, à Persan, 50 enfants en moyenne section et 50 autres en grande section disposent d’un instrument. « À terme, il y aura plus de 200 élèves, c’est un projet sur trois ans, mais nous formulons le vœu que cela dure dix, vingt et même trente ans ! » La prochaine étape n’est pas un fait du hasard non plus. Industriel à Persan, Pierre Vareille a grandi à Sarcelles, et c’est dans sa première école que d’autres violons arriveront à la prochaine rentrée, ainsi que dans un établissement de Garges. « C’est un projet pilote dans le Val-d’Oise et pourquoi pas – on peut rêver – dans toute la France. On veut persuader l’Éducation nationale des bienfaits pour les enfants d’apprendre dès le plus jeune âge le violon ou un autre instrument de façon offensive. » Lors des vœux, les époux Vareille ont reçu la médaille de la Ville de Persan par le maire Alain Kasse mais, bien sûr, ils ne font ça pour les honneurs. Ils ont remercié le couple Laviron, Patrick et Marie-Christine, qui dirige le Conservatoire de musique de Persan et assure le lien avec l’école Paul-Éluard, pour son « travail fantastique », ainsi que la direction et les enseignants de l’établissement scolaire, car « cela demande des adaptions et beaucoup de travail. » Pour marquer l’évènement, les enfants du Conservatoire ont joué. Un violon a été fabriqué par les Services techniques de la Ville. Et vous, que feriez-vous si vous étiez riche ?

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