La 39e édition du Salon de printemps, à Viarmes, qui ouvre le dimanche 8 avril, rend hommage à son président-fondateur, Jean-Pierre Vivier, décédé en décembre 2017.
Qu’est-ce que cachait sa peinture ? Et pour commencer, pourquoi dissimulait-il son talent ? « Je savais qu’il avait été peintre en bâtiment. Un jour, se souvient Marcel Sarlat, président de l’Association des beaux-arts de Viarmes et des environs, je lui ai demandé s’il peignait. Il m’a répondu : « Oh, je barbouille ! » J’ai appris seulement le jour de ses obsèques qu’il était peintre et sculpteur. » Et même peintre en sentiments puisque Jean-Pierre Vivier faisait l’éloge de la pudeur, de la discrétion, de la modestie, des vertus qui perdent du terrain de nos jours. « On l’aimait bien, il était toujours chaleureux. Très secret aussi. Si je j’avais su ses qualités de peintre, on lui aurait rendu hommage de son vivant », regrette Marcel Salat. Trois mois et demi après sa disparition, la 39e édition du Salon de printemps qu’il a lui-même fondé (et présidé pendant 18 ans), lui est dédiée. Elle se déroule du dimanche 8 au 15 avril (vernissage le samedi 7 avril, à 18 heures), à la salle Saint-Louis (allée Sully) avec, comme invitée d’honneur, Andrea, auteure de collages.
L’histoire remonte à 1971. Viarmes, c’est la ville où est né le jeune homme qui veut valoriser les artistes locaux, organiser un rendez-vous annuel de la peinture. Jean-Pierre Vivier évoque son projet auprès de Pierre Salvi, le maire de la commune, qui l’encourage à créer une association. Ce qu’il fait avec le précieux concours d’un couple de professeurs des beaux-arts de Paris, Maurice Tisseyre (décédé deux mois avant lui) et son épouse Jeannine qui signait ses tableaux sous le pseudonyme de Marca.
« J’ai prêté une dizaine de tableaux, du moderne, raconte sa fille Corinne. Il collait des bouts de moquette qui lui servaient de toile. » Ces œuvres d’une grande originalité sont de « belle facture », selon Marcel Sarlat qui, en expert, y voir « l’image d’un peintre abouti ».
« J’ai retrouvé des cahiers lorsqu’il avait 11 ou 12 ans, il dessinait bien, glisse Corinne, qui était très proche de son père. Et aussi un cahier de l’armée, humoristique, satyrique : des souvenirs de bidasse. » Jean-Pierre Vivier ne manquait pas d’esprit. Il l’avait même vif, avec une belle dose de sensibilité et une pointe d’espièglerie, ce qui faisait de lui un authentique personnage.
. Ouverture : Lundi, mardi, jeudi et vendredi, de 16 à 19 h ; mercredi, samedi et dimanche de 10 h à 12 h et de 16 h à 19 h.