À Bruyères, la vie chère n’empêche pas la convivialité

À Bruyères, la vie chère n’empêche pas la convivialité

 

Sans occulter les répercussions importantes pour Bruyères de la hausse des prix, son maire Alain Garbe a imposé la bonne humeur à la cérémonie des vœux, samedi 14 janvier.

Naturellement ses amis ex-socialistes étaient là : l’ancien ministre de la Défense Alain Richard, le sénateur Rachid Temal, le maire de Beaumont Jean-Michel Aparicio… Le retour des vœux à Bruyères dépassait de loin les clivages politiques, d’abord parce que le maire de la commune les voulait, comme auparavant, conviviaux, samedi 14 janvier, au gymnase des Quincelettes.

Au discours teinté d’humour d’Alain Garbe, la présidente LR du Conseil départemental n’a pas été en reste. « C’est la première fois que je te vois en robe de mariée ! », lui a lancé Marie-Christine Cavecchi, face à l’élégant costume blanc d’acteur (que l’on pourrait apercevoir dans une scène du « Parrain ») porté par l’édile briolin.

Difficile pour Alain Garbe de passer sous silence l’augmentation sensible des énergies et les prix des aliments qui flambent : + 13 % en un an pour l’électricité (« malgré une gestion draconienne ») ; + 16 % pour les denrées alimentaires (« nous confectionnons les repas de la restauration scolaire avec des produits frais ») ; et que dire du gaz : + 85 % de hausse !

« Nous avons dû anticiper quelques économies, par l’extinction de l’éclairage de 23 heures à 4 heures 45 ; par la réduction des températures dans tous les locaux, pour atteindre 19° dans les écoles et 17° dans les gymnases ; passer de 5 à 4 ingrédients sur les menus scolaires pour endiguer les surcoûts et surtout ne pas répercuter le prix de la restauration en 2022 aux parents », a détaillé le maire avant d’effectuer ce constat : « Hélas, en 2023, nous ne pourrons maintenir les tarifs actuels ».

À toutes ces augmentations s’ajoute la revalorisation salariale du personnel municipal, imposée par l’État, qui gonflera de 120 000 € par an les dépenses budgétaires.

Le maire de Bruyères Alain Garbe et la présidente du Conseil départemental du Val-d’Oise Marie-Christine Cavecchi (photo J.-L. G.).

 

Comme la cérémonie a été annulée en 2021 et 2022 en raison de la pandémie, le premier magistrat est brièvement revenu sur les réalisations de ces trois dernières années. La plus récente, la plus importante aussi, est l’école Claude Schimöller (du nom d’un ancien maire de Bruyères, de 1983 à 1989 puis de 1995 à 2001), ouverte en septembre, sur le nouveau lotissement de Chanterelle 2. « Un bâtiment d’architecture remarquable et d’une grande qualité, réalisé en pierre de Saint-Maximin », le décrit Alain Garbe. Il comprend 6 classes, 2 salles d’évolution, sa cuisine centrale assure les 450 repas journaliers des 4 écoles de la commune (cet équipement sera complété, mi-février au plus tard, d’un self-service).

En 2023, on continuera à construire à Bruyères. Rue de Morangles, les travaux d’un lotissement comprenant 67 logements en accession à la propriété et 17 en collectifs locatifs, avec un pôle médical, devrait commencer cette année. Une réalisation d’environ 50 logements, dont 12 maisons de ville en accession à propriété, sera engagée rue de Bernes, près du château d’eau. Plus 27 logements rue de Beaumont, derrière la gare… « Vous voyez que la ville se développe, nos services devront suivre cette progression avec l’aide de nos partenaires et des instances départementales et régionales », a souligné Alain Garbe.

Dans la ZAE du port de Bruyères, l’implantation de Medinger environnement (plateforme de revalorisation de matériaux inertes, producteur et utilisateur de terre du BTP) passe de 2 à 6,5 hectares. Le Groupe Lhotellier, installé en 2022 près de Medinger, compte lui aussi y développer ses activités.  

De gauche à droite : Catherine Borgne (présidente de la Communauté de communes du haut Val-d’Oise et maire de Noisy), Alain Richard (sénateur), Joël Bouchez (maire de Mours), Morgan Touboul (conseiller départemental), Rachid Temal (sénateur), Stéphane Carteado (maire de Champagne), Alain Kasse (ancien maire de Persan).