Une prison sur le site de l’AFPA à Bernes !

Une prison sur le site de l’AFPA à Bernes !

 

La construction d’une prison de 750 places sur le site de l’AFPA, à Bernes, a été annoncée ce vendredi par le Premier ministre Jean Castex. Le maire de Bernes Olivier Anty a déploré l’absence d’une concertation préalable avec les élus.

Une prison à Bernes ! L’information a été apportée par Jean Castex, en visite à Gonesse, ce vendredi 7 mai. Le projet d’une seconde Maison de détention, avec celle d’Osny, était prévu à Belloy. Devant la mobilisation des habitants contre cette implantation, l’État s’est replié sur Bernes sur un terrain lui appartenant déjà, celui du site de l’AFPA (Agence pour la formation professionnelle des adultes), limitrophe avec l’aérodrome de Persan-Beaumont. La capacité de cet établissement pénitentiaire, dont les autorités n’ont pas précisé les délais de réalisation, sera de 750 places. C’est également le nombre d’emplois créés qu’a annoncé le Premier ministre.

La prison serait située à 2,5 kilomètres du centre de Bernes (photo J.-L. G.).

 

Dans un communiqué intitulé « Covid + prison = double peine pour Bernes », envoyé à ses administrés, le maire de Bernes Olivier Anty, a « déploré l’absence de concertation préalable entre les décideurs et les élus communaux et intercommunaux, sur ce projet construit de façon unilatérale et en avançant masqué jusqu’au bout. Mais je peux vous assurer que votre Conseil municipal va se battre pour défendre les intérêts de votre commune face à ce rouleau compresseur que représente l’État français ».

Car la Ville ne serait pas en mesure de s’opposer à cette construction, le préfet disposant de l’autorité nécessaire pour valider ce projet. « Le terrain appartenant déjà à l’État, aucune expropriation n’est à effectuer et très peu de terres agricoles seraient impactées sur les 17 hectares de la parcelle, donc écologiquement viable », poursuit le maire.

Le terrain où se trouve l’AFPA est réparti sur les communes de Bernes, du Mesnil et de Morangles, « mais, précise l’édile, l’État souhaiterait implanter l’établissement uniquement sur la partie Bernes ». Soit à 2,5 kilomètres du centre-ville.

Selon le maire de Bernes, les zones agricoles seraient peu impactées par le projet (photo J.-L. G.).