Axel Poniatowski : « Je n’ai pas l’intention de prendre ma retraite. J’ai besoin d’adrénaline »

Axel Poniatowski : « Je n’ai pas l’intention de prendre ma retraite. J’ai besoin d’adrénaline »

 

Maire de l’Isle-Adam démissionnaire et remplacé par son fils, Sébastien, Axel Poniatowski (66 ans) retourne dans le monde de l’entreprise, où il a commencé.

 

Après avoir administré la ville de L’Isle-Adam pendant dix-huit ans, Axel Poniatowski (66 ans) a laissé son siège de maire à son fils Sébastien (38 ans), élu le 29 septembre à l’unanimité des votants du Conseil municipal. Ce dernier représentera également les Adamois à la place de son père à la Communauté de communes de la Vallée de l’Oise et des Trois forêts. Quant à Axel Poniatowski, il n’a « pas du tout l’attention de prendre (sa) retraite. » Et donne une première piste : « Je vais aborder la troisième étape de ma vie professionnelle avec beaucoup d’entrain pour ce nouveau challenge. Je viens du monde de l’entreprise privée… Je ne peux pas vous en dire plus à ce stade, j’ai des projets personnels de reprise d’entreprise et je vais m’y consacrer. On a besoin d’adrénaline dans la vie, quand il y en a plus c’est terrible, j’en ai besoin pour continuer à être actif, je vais retourner à quelque chose que je sais faire. »

Avant de se lancer dans la politique en 2015, Axel Poniatowski a été l’un des dirigeants du groupe Thomson, société qu'il représenté pendant trois ans en Arabie saoudite. Il a également été directeur de l'unité ELIS (leader européen de la location et l'entretien de vêtements professionnels) à Saint-Ouen-l'Aumône.

L'étreinte entre le père et le fils après la passation de pouvoirs, samedi 29 septembre, à l'hôtel de ville de L'Isle-Adam (photo J.-L. G.).

 

A propos de son fils, l’ancien président de la Commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale dit que « Sébastien a toujours eu en lui, très profondément, le goût de la vie publique ». Il ajoute même : « Peut-être encore plus que moi. »

« Il était proche de moi, très proche aussi de son grand-père, Michel Poniatowski (ministre de l’Intérieur sous Giscard d’Estaing, entre 1974 et 1977), probablement, dans la famille, on a un peu ça dans les gènes », sourit son père. Il a donné deux ans de sa vie à des OGN en Colombie, à l’époque aux victimes des FARCS. Je ne l’ai jamais poussé à entrer dans la vie publique, j’ai plusieurs enfants, les autres sont beaucoup moins intéressés par la vie politique. Dès l’instant où il a voulu s’investir, il s’est installé à l’Isle-Adam et m’a rejoint en 2014. »

Axel Poniatowski dit qu’ « (il) n’interviendra pas s’il (son fils) ne me le demande pas. » Mais il est clair que la décision de l’ancien maire de rester au Conseil municipal est dictée par le projet de Port L’Isle-Adam. « Je continuerai à suivre ce dossier de très près, il est tellement compliqué, tellement difficile depuis trente ans ! Et tous les jours, il y a de nouvelles embûches. C’est Sébastien qui va le porter mais, personnellement, je le suivrai de près. Cette réalisation est absolument majeure, non seulement pour L’Isle-Adam, mais pour toute la vallée de l’Oise. C’est un futur centre d’attraction entre le Nord et le Sud de l’Europe, il aura vocation d’accueillir tous les petits bateaux, hollandais, allemands, belges, qui descendent la France à travers les canaux. Port L’Isle-Adam sera une halte importante. »