L'école de la transition écologique, à Mours, est ouverte

L'école de la transition écologique, à Mours, est ouverte

 

Réalisation exemplaire de la transition écologique, le groupe scolaire Jacques-Prévert, à Mours, est ouverte depuis le 26 février. Les Moursiens le visiteront le 16 mars.

C’est incontestablement la plus grande réalisation du premier quart de siècle à Mours : la rénovation du groupe Jacques-Prévert dont les capacités énergétiques naturelles font de l’établissement fréquenté par 172 enfants de la commune un modèle de la transition écologique dans le Val-d’Oise et au-delà. Ses nouvelles potentialités vont même générer une autoconsommation.

L’une des 7 salles de classes actuellement occupées (photo J.-L. G.).

 

L’école est ouverte depuis le lundi 26 février. Les Moursiens la découvriront le samedi 16 mars. « Les structures béton de l’ancien bâtiment ont été conservées. Les nouveaux murs sont en structure bois avec une isolation de laine de bois en trois couches de près de 60 centimètres d’épaisseur. Nous avons utilisé au maximum des matériaux biosourcés », souligne le mairie Joël Bouchez, qui nous a fait visiter l’école en compagnie de ses 1er et 3e adjoints Olivier Lesueur et Denis Di Benedetto.

Côté rue, la plupart des murs sont en pierre de Saint-Maximin : 70 tonnes ont été acheminées depuis les carrières de l’Oise. Dans la coursive menant à l’entrée du bâtiment, un mur en terre crue (torchis) a été conçu. La couleur anis cohabite avec le bois.

Le maire Joël Bouchez dans la « salle des machines » (photo J.-L. G.).

 

L’énergie par la géothermie provient de 5 puits à 200 mètres de profondeur et de 200 m² de panneaux photovoltaïques. Le liquide caloporteur circulant dans les canalisations se réchauffe au contact du sol à température constante. L’eau sort de la pompe à chaleur à près de 50 degrés. Il n’y a pas de radiateurs, la chaleur se diffuse à partir des plafonds.

L’école est composée de 10 salles de classe dont 7 sont actuellement occupées (4 pour les primaires, 2 maternelles et 1 mixte), plus une salle de bibliothèque et d’études, spacieuses (50 à 60 m²) et lumineuses. Les habituelles armoires ont été remplacées par des placards pour un gain de place et d’esthétisme. Des stores sont électriques, des BSO (brise soleil) ont également été installés.

L’école, côté cour de récréation. Le bardage en bois a été abondamment utilisé (photo J.-L. G.).

 

Matières traditionnelles et modernité font bon ménage : la domotique est généralisée dans la gestion de l’équipement. Toutes les portes sont sécurisées, il n’y a plus de serrures et de clés, uniquement des badges. Leur déverrouillage est automatique en cas d’évacuation.

Parmi les plus, la salle de motricité peut être agrandie (en ouvrant une cloison) jusqu’à 100 m². Quant à l’ex-salle informatique (qui n’est plus nécessaire puisque toutes les classes sont équipées) pourrait, le cas échant (si la mairie était touchée par un sinistre) servir de repli aux services municipaux et fonctionner en parfaite autonomie.

Le maire Joël Bouchez et son 1er adjoint Olivier Lesueur (photo J.-L. G.).

 

Selon le maire de Mours et son premier adjoint, la construction de nouveaux bâtiments aurait « coûté 2,5 à 2,5 millions d’euros de plus. » Le coût total de cette école du futur est de 6 Md’€ (HT). Les subventions s’établissent à 3,183 Md’€ : 1,743 Md’€ de l’État, 1,140 Md’€ du Conseil départemental, 300 000 € de la Région. La Ville a contracté deux prêts à long terme pour un montant total de 2,533 Md’€, avec un taux moyen de 1,665 %.

Dans les salles de classe, des placards remplacent les armoires (photo J.-L. G.).