Le torchis, un matériau d’antan pour l’école de Mours

Le torchis, un matériau d’antan pour l’école de Mours

 

Les travaux de rénovation pour la transition écologique du groupe scolaire Jacques-Prévert, à Mours, devraient s’achever dans un mois. Samedi 28 octobre, plusieurs corps de métiers était à l’œuvre dont un artisan, Gérard Charlier, chargé d’appliquer un torchis sur le bois d’un mur de la cuisine et d’une partie du restaurant scolaire. Une pratique millénaire. « On n’a rien inventé, sourit-il. Les vieilles maisons ont été ainsi construites. »

C’est le torchis du pays de Bray, exploité par la briqueterie d’Allonnes, aux portes de Beauvais. « Un torchis brut constitué d’argile, de paille, d’un peu de sable pour dégraisser quand l’eau s’évapore et éviter les crevasses », énumère le technicien. Quatre tonnes sont nécessaires pour couvrir la surface de près de 30 , d’une épaisseur de 10 cm. « Cela procure une étanchéité à l’air et un complément de l’isolation. Le torchis retient la chaleur, l’accumule, la restitue, ça fait écran. » Gérard Charlier tend ses mains : « Ce sont mes outils ».

« On a la volonté d’utiliser de vieux matériaux, souligne Olivier Lesueur, 1er adjoint au maire, chargé du suivi des travaux. Pour le torchis, ce n’est qu’une petite partie car cela aurait demandé trop de temps. »