La première phase de la rénovation du groupe scolaire Jacques-Prévert de Mours pour sa transition énergétique a démarré le mercredi 23 février. Il s’agit de transformer la salle polyvalente en école provisoire jusqu'à la rentrée de 2023.
C’est un vaste projet dont la réalisation marquera l’histoire de la commune : celui de la transition énergétique du groupe scolaire Jacques-Prévert, à Mours, dont le lancement de la première phase a eu lieu le mercredi 23 février, en présence d'élus, de représentants de l’État, de l’enseignement et des entreprises.
Pour la municipalité moursienne, il n’était pas question de démolir les bâtiments de l’école, transporter et décharger des gravats, et reconstruire. Pour réduire les coûts financiers et écologiques, ils seront rénovés et bénéficieront des technologies de pointe en matière de développement durable, de production et d’économie d’énergie. « L’isolation sera performante, le chauffage sera assuré par la géothermie verticale, via une sonde à 200 mètres de profondeur, l’électricité produite par des panneaux photovoltaïques, la ventilation double-flux respectera le dernier niveau de normes sanitaires, la rénovation sera économe en matériaux biosourcés, ce qui limite le taux de carbone », énumère Joël Bouchez, le maire de Mours.
Pendant la durée des travaux, les enfants de primaire et de maternelle seront accueillis dans la salle polyvalente voisine de l’établissement, qui sera transformée en école de mai 2022 à juin 2023. Explications de l’édile, entouré de plusieurs des membres du Conseil municipal : « La solution la plus simple paraissait être la mise en place de locaux modulaires. Le besoin représentait à minima 9 modules de 60 m² et un autre pour les toilettes. Cela aurait représenté un investissement de plus de 1,1 million d’euros. La nature du sol aurait obligé à construire une dalle en béton de 600 m², le coût aurait été exorbitant, hors de proportion du besoin et de l’aide du Conseil départemental. C’est pourquoi nous avons choisi de transformer la salle polyvalente en construisant des modules intérieurs (pour cinq classes) qui seront réutilisables. Cette solution est très économe en matériaux et conforme à la transition écologique. Toutefois deux modules seront à l’extérieur car la capacité de la salle polyvalente est insuffisante »
« Un immense chantier, un chantier audacieux », a insisté, admirative, Marie-Christine Cavecchi, la présidente du Conseil départemental du Val-d’Oise. Le caractère innovant de son projet a permis à la Ville de Mours de remporter le Trophée France Relance (Investir par les collectivités locales) et d’obtenir une aide importante de l’État (lire ci-dessous) sans laquelle il n’aura pas été réalisable. « De tous les projets, c’est celui qui est le plus ressorti, car il remplit toutes les cases, il est intelligent », a souligné Maurice Barate, le secrétaire général de la Préfecture du Val-d’Oise. Adrien Allard, sous-préfet délégué à la Relance ; Catherine Borgne, présidente de la Communauté de communes du Haut Val-d’Oise ; les conseillers départementaux Sabrina Ecard et Morgan Touboul ; le lieutenant Franck Thomas, chef du Centre de secours et d’incendie de Beaumont, ont écouté les explications de l’architecte adamois Ghislain Prévost qui a évoqué « des boîtes dans la boîte » pour résumer l’esprit de la phase une des travaux : des classes dans la salle polyvalente, dont le plafond d’environ 8 mètres sera baissé de moitié ; des modules dont l’installation nécessitera, relève l’architecte, « l’intervention d’une grue de 100 tonnes. »
« Les entreprises sont très actives, la phase de préparation courte et on suit le planning, s’est félicité Joël Bouchez. Le 22 avril, tout doit être fini ». Le 22 avril, c’est le commencement des vacances de Pâques. Or, il est prévu qu’à leur retour, le 9 mai, qu’enfants et enseignants intègrent leurs nouveaux locaux provisoires. Le désamiantage des bâtiments du groupe scolaire aura lieu en mai, les travaux de rénovation commenceront en juillet. Tel est le programme extrêmement chargé. « Rendez-vous en septembre 2023, bravo à tout le monde et bon courage ! » a lancé Marie-Christine Cavecchi devant l’ampleur de la tâche dont la première phase mobilise trois entreprises locales : PROCOM à Mours (gros œuvre), MGI à Beaumont (isolation, plâtrerie, menuiseries intérieures), Tempère à Presles (plomberie, sanitaire, ventilation). Un autre forme de circuit court qui s’inscrit dans la philosophie de cette école du futur.
Un coût de près de 6 millions d’euros
Le coût du projet est de 5,976 millions d’euros TTC. Le montant des subventions est de 3,266 Md’€, ainsi réparties : 1, 743 Md’€ de l’État, 1,140 Md’€ du Département du Val-d’Oise et 383 000 € (autres subventions). La commune de Mours empruntera et l’autofinancera à hauteur de 1,730 Md’€. Le complément de financement, soit 980 000 €, correspond au Fonds de compensation de la TVA (prélevé sur les recettes de l’État).
