La boulangerie-épicerie-Jeux La Gourmandise, à Mours, a souffert de l’absence de clients pendant le confinement et ne les a pas tous retrouvés depuis le début du déconfinement.
On le sait, les petits commerçants ont particulièrement souffert pendant le confinement. Unique commerce d’alimentation à Mours (place Marcel-Poutrel), La Gourmandise est restée ouverte pendant ces deux mois surréalistes. Pourtant, le patron aux racines arméniennes, Hagop Danadjian, alias Jacques, compte parmi les victimes économiques de cette crise sanitaire. Dans la boulangerie-épicerie de proximité de ce membre actif de l’Union des commerçants du haut Val-d’Oise, on trouve un peu de tout, on y vient pour faire de menus achats, et la vente de tickets de la FDJ fait de ceux qui franchissent le pas de porte de potentiels millionnaires. Jacques rend des services et l’accueil est toujours agréable. Or, le message à la population face au COVID-19, largement diffusé à la télévision par les médecins ou dans la rue par les forces de l’ordre, était le suivant : ne sortez pas de chez vous, ou si vous le faites ne sortez pas seulement pour une baguette de pain…
« Je n’ai manqué de rien pour les clients. Il y a toujours eu de la farine (alors que les supermarchés étaient en rupture de stock), des œufs, du pain. C’est l’avantage du circuit-court, on travaille avec un moulin familial, une ferme de l’Oise… Aux clients, on distribuait des masques en tissu réalisés par une bénévole moursienne. Pendant cette période, je n’ai pas fermé un seul jour, excepté le 1er mai mais comme chez moi je tournais en rond, alors le 8 mai j’ai ouvert. »
Depuis la semaine dernière, il a rouvert un créneau, entre 17 heures et 19 heures, confie que « moralement cela lui a fait du bien. » Mais il se désole parce que « cela n’a pas vraiment redémarré. Depuis le début du déconfinement (le 11 mai), il n’y a pas autant de monde qu’auparavant dans le magasin, se désole Jacques. On ne voit plus les gens qui, autrefois, prenaient un café et un croissant le matin en allant au travail. Les ouvriers qui venaient le midi pour manger un sandwich, c’est fini. Samedi (30 mai), une personne âgée, que je livrai pendant le confinement, est revenue pour la première fois. Mais beaucoup d’autres ne sont pas réapparues. »
Retournez à La Gourmandise, vous manquez beaucoup trop à Jacques !