À Mours, on protège la nature et on n’éclaire plus pendant la nuit

À Mours, on protège la nature et on n’éclaire plus pendant la nuit

 

Le discours des vœux du maire de Mours, Joël Bouchez, samedi 26 janvier, a mis l’accent sur la politique environnementale de la commune.

À Mours, on cultive l’esprit village. Les cartes d’invitation pour la cérémonie des vœux du maire à la population, et le décor de la salle polyvalente ont été réalisé par les enfants de la commune. Symbolique : le petit cadeau aux participants, samedi 26 janvier, était une lampe poche en porte-clés. « Un clin d’œil à notre décision d’arrêter l’éclairage publique la nuit », a expliqué le maire Joël Bouchez. Depuis juillet 2018, les voies de Mours ne sont plus éclairées entre 23 h 30 et 5 h 30, « sans impact pour la sécurité des personnes et des biens », a insisté l’édile (appelons cela l’éclairage « pudique »).

Selon lui, les économies, pour les six premiers mois, représenteraient 40 % de la consommation. Elles seront consacrées au remplacement des points lumineux sodium par des LED. Aujourd’hui, ce système couvre les deux-tiers de la zone urbanisée de la commune.

L’éclairage, toujours. Les deux dernières phases du quartier de Grandchamps (impasses et espaces verts) représentent un coût de 464 000 €. La réfection complète de ce quartier est terminée. Elle a nécessité un investissement total de 1 million d’€. La Ville a reçu des subventions pour 200 000 € et emprunté la somme de 500 000 €.

« Le développement durable est la base de notre politique communale », a insisté Joël Bouchez, un maire soucieux de préserver l’environnement avec pas moins de six projets de la protection de la nature en 2018 et 2019. Cette année verra l’installation de deux repères de crues par l’Entente Oise-Aisne, au niveau du moulin Poutrel et au lieu-dit Les Ablettes. Le plan de gestion de l’Espace naturel sensible (ENS) des bords de l’Oise est achevé. Grâce au Département du Val-d’Oise, 500 mètres de chemins ont été réhabilités, jusqu’à la rue de L’Isle-Adam. La convention avec la Ligue de protection des oiseaux a été prolongée jusqu’en 2022 avec, sur 10 hectares, la création du refuge du Rû du Roy.

Beaucoup de monde à la salle polyvalente pour applaudir le discours du maire (photo J.-L. G.).

 

Mours possède 80 hectares de zone agricole. « Nous avons la volonté d’inciter les exploitants agricoles à évoluer vers une agriculture plus respectueuse de la nature », a rappelé Joël Bouchez. Ainsi la Ville envisage-t-elle d’acquérir 5 hectares de champs intégrés dans l’ENS afin de protéger la nappe d’eau souterraine tout en produisant des produits alimentaires de qualité. En effet, elle a recruté comme stagiaire une étudiante en biodiversité, territoire et environnement, pendant 4 mois, pour définir l’implantation d’une exploitation fruitière et maraîchère bio. Autre décision forte : le Conseil municipal a rendu un avis négatif sur un projet d’agrandissement d’un élevage laitier de l’Oise qui comportait un plan d’épandage d’effluents sur l’ensemble des zones agricoles de Mours. La pétition de soutien à l’action de la Municipalité a recueilli 300 signatures.

Elle n’en porte pas le nom, cependant la Municipalité de Mours est écolo dans l’âme et dans ses décisions. En mairie, on éteint la lumière quand on quitte une pièce et vous ne risquez pas d’apercevoir une tête de phacochère dans le bureau du maire…

La Ville de Mours compte quatre nouveaux « citoyens d’honneur ». De gauche à droite : Thierry Delory (qui pratique l’aviron au niveau national), Claude Leroy (organisateur d’une expo sur le Tour de France en 2018), Olivier Lesueur (adjoint à l’environnement, l’aménagement, la qualité de vie, aux sports et à la culture), Nedy Girard (professeur du club de judo), Joël Bouchez (maire), Paulo Silva (président du club de judo). (photo J.-L. G.).