Pour la première fois, la tribune Patrice-Bleuse du stade Walter-Luzi sera ouverte au public, vendredi 14 avril, lors du match FC Chambly-AS Poissy, en National 2.
Un match de football a été (enfin) joué dans le stade Walter-Luzi, à Chambly, le 25 mars. Avec une très belle fête sur le terrain (victoire 5-1 face à Rennes) et dans la tribune d’honneur (1 325 spectateurs). La seule tribune ouverte pour cette « première ».
Vendredi 14 avril, lors de la rencontre de National 2 entre le FC Chambly et AS Poissy (coup d’envoi à 20 h), une deuxième tribune sera accessible au public. Elle porte le nom de Patrice Bleuse qui nous a quittés le 18 février 2021, à l’âge de 59 ans. Cet hommage posthume car Patrice, habitant de la commune, était un grand supporteur : d’abord du FC Chambly-Thelle puis, au fil de la crise de croissance du club, du FC Chambly-Oise. Il était de tous les matches au stade des Marais et de presque tous les déplacements à travers la France. Sur les réseaux sociaux, il était « Pat le Nantais », séduit, comme beaucoup, par le jeu « à la nantaise » dans les années 1970-1980.
Patrice était d’abord un bon copain. Celui des tournois de Subbuteo (football de table) en province et même à l’étranger. Celui des « grandes aventures » lorsque nous avions traversé la frontière germano-française, par une route secondaire, avec deux couches de vêtements sous un maillot d’équipe de la Bundesliga, de crainte que les douaniers nous taxent… Un bon copain de Beaumont, de Boyenval où nous avons grandi. C’était juste, deux fois par an, un adversaire car, pour une raison aujourd’hui oubliée, le dimanche, il portait le maillot bleu du club rival de Presles (en face, l’entraineur de l’UMO Beaumont s’appelait Dominique Verhaeghe).
Chaque jour, Patrice lisait « L’Équipe » et « Le Parisien », dévorant les actualités sportives internationales, nationales, régionales, tant il adorait le foot et aimait tous les sports (il soutenait régulièrement les badistes camblysiens à la halle Daniel Costantini).
Et surtout, Patrice était un gentil, une personne bienveillante. Avec un cœur si généreux envers tous qu’il nous fut impossible d’accepter que le sien l’ait trahi, quelques mois seulement après le départ de sa chère « Nanou ».
Avec le temps, on dira « la Patrice-Bleuse » pour désigner l’une des trois tribunes du stade Walter-Luzi, située derrière l’un des deux buts. Cette espace de passion qui porte son nom, il en aurait sûrement fait sien. En noir et bleu, il y aurait encouragé son FCCO, du début à la fin du match, avec une ferveur égale. Pour ses enfants et ses amis, sa voix y résonnera et son visage y rayonnera éternellement.
