À Chambly, on s’inquiète aussi pour l’avenir de l’Hôpital de Beaumont

À Chambly, on s’inquiète aussi pour l’avenir de l’Hôpital de Beaumont

 

David Lazarus, le maire (PS) de Chambly, a répété son inquiétude face au projet de suppression de plusieurs services de l’Hôpital de Beaumont. Au discours de l’élu, il a ajouté celui du père de famille.

« Les autorités sanitaires du Val d’Oise avaient sûrement oublié que nos populations de Chambly et du Sud de l’Oise dépendaient aussi de cet hôpital », déplore David Lazarus, le maire (PS) de Chambly à propos du projet de suppression de plusieurs services de l’Hôpital de Beaumont.

L’élu camblysien, dont l’état d’une cheville l’oblige à se déplacer à l’aide de béquilles depuis plusieurs mois, a participé ce lundi 10 décembre à une réunion d’information des élus locaux (« qui avaient été mis devant le fait accompli de cette annonce ») initiée par Nathalie Groux, la maire (UDI) de Beaumont. Dans un communiqué intitulé « Mon inquiétude pour l’avenir de l’hôpital de Beaumont », David Lazarus répète ce premier mot à plusieurs reprises : « Malgré cette réunion et la présentation du projet sur 10 ans de l’Agence régionale de santé (ARS) et de la direction du Groupe hospitalier, je suis toujours très inquiet sur les conséquences de ces projets. Je suis inquiet à très court terme pour nos populations, notamment les familles et nos enfants ; je suis inquiet pour l’impact sur l’offre de santé de nos territoires alors que nous nous battons tous contre la désertification médicale que nous subissons dans nos villes ; je suis aussi et à plus long terme inquiet pour l’avenir même de l’hôpital de Beaumont. »

Le maire s’exprime aussi en tant que père : « Je ne suis ni professionnel de santé ni comptable de l’ARS pour pouvoir mesurer toutes les raisons qui sont avancées. Mais il faut n’avoir jamais emmené son enfant en pleine nuit, pendant un week-end, ou en soirée, aux urgences de Beaumont, n’avoir jamais vu ces professionnels remarquables le prendre en charge puis solliciter l’avis d’un pédiatre de l’hôpital, voire devoir l’hospitaliser en pleine nuit, pour penser que la fermeture de la pédiatrie de nuit serait sans conséquence pour nos enfants, nos familles. Il faut n’avoir jamais accompagné son enfant hospitalisé en néo-natalité ou en pédiatrie, avoir dormi à ses côtés, s’être relayé au sein de la famille nuit et jour, pour penser que l’éloignement imposé de l’hôpital où seront demain hospitalisés nos enfants, sera sans conséquence pour les familles et pour les enfants. » 

Il considère que « la logique opérationnelle et financière » qui a été mise en avant pour justifier ces fermetures « méconnait trop l’humain ». Et de conclure : « Je crois essentiel que l’ARS et la direction du Groupe hospitalier répondent à nos légitimes inquiétudes. »