Un an de prison avec sursis pour un ancien vendeur de voitures à Chambly

Un an de prison avec sursis pour un ancien vendeur de voitures à Chambly

 

Dissoute en 2014, la société People contact était un dépôt-vente de véhicules dans la ZAC des Portes de l’Oise aux affaires pas très claires. Cent-vingt-sept automobilistes ont déposé plainte. Mais l’ancien gérant est introuvable.

 

People contact est une ancienne entreprise d’achat et de vente de véhicules, installée à dans la ZAC des Portes de l’Oise, à Chambly, placée en liquidation judiciaire il y a quatre ans. Le 26 novembre, le tribunal de Senlis jugeait ses deux anciens gérants pour abus de confiance. Le premier, âgé de 66 ans, a été relaxé puisque selon la substitut du procureur, il n’existe pas assez d’éléments à son encontre pour établir un abus de confiance. La représentante du parquet a requis un an d’emprisonnement avec sursis (décision le 14 janvier) pour le second, âgé de 47 ans. Mais celui-ci est introuvable. Les enquêteurs l’auraient localisé en Espagne. Le journaliste du Parisien, qui a assisté à l’audience, raconte que « plusieurs centaines de milliers d’euros ont été réclamées par des parties civiles peu confiantes quant à leurs chances de revoir un jour leurs fonds. » Au total, 127 clients ont eu maille à partir avec cette société. Plus de 90 d’entre eux sont venus dire au tribunal qu’ils avaient confié leur voiture à People contact sans avoir jamais reçu l’argent de la vente.

« Toutes les trois semaines, je venais aux nouvelles concernant la vente de ma Porsche, raconte une victime dans Le Parisien. On me disait qu’elle n’était pas vendue. Je me suis rendu compte qu’elle l’avait été trois semaines après l’avoir déposée. On m’a signifié la vente deux mois plus tard et je n’ai jamais touché l’argent ! »

Sur un forum datant de 2014, les témoignages fleurissent. « J’ai déposé mon 4x4 dans ce dépôt-vente. N’ayant pu les joindre par téléphone pendant près d’une semaine, je m’y suis rendue : plus aucune voiture sur le parking et le garage est clos, témoigne cette personne. J’ai appris que la boîte était en liquidation judiciaire et que l’huissier avait embarqué toutes les voitures. » Pour cet autre automobiliste, la situation est cruciale : « J’ai eu de gros soucis d’argent et pour m’en sortir j’ai fait confiance à ce garage en lui laissant mon Audi 16 quattro. Trois jours plus tard, je reçois un mail du garage qui me dit que ma voiture a été vendue. Cela fait dix jours que j’appelle et personne ne répond. Franchement, j’ai des envies suicidaires. Je ne suis vraiment pas bien et je ne sais pas comment annoncer ça à ma femme. »