La Ville de Beaumont accueillera la première compétition de MMA du Val-d’Oise, le samedi 11 février. À l’origine de cet évènement, Arnaud Romera, ex-journaliste de France Télévision, et le maire Jean-Michel Aparicio, deux anciens judokas persanais.
Une grande soirée de MMA aura lieu le samedi 11 février (19 h à 23 h 30) à Beaumont. La toute première dans le Val-d’Oise pour ce sport des arts martiaux mixtes (MMA signifie mixed martial arts), associant pugilat et lutte au corps à corps, dont l’organisation des compétitions est autorisée en France depuis 2020 seulement. Si elle se déroulera dans la salle Léo-Lagrange, à Beaumont, il faut traverser le pont de l’Oise pour en trouver la raison. Dans les années 80, Jean-Michel Aparicio et Arnaud Romera pratiquent le judo dans le club de Persan présidé par le père du second. « Jean-Michel et son frère Rémy étaient de grandes figures du judo persanais », se souvient Arnaud Romera, lui-même champion de France des scolaires. Aujourd’hui cinquantenaires, les deux hommes font venir à Beaumont le MMA, un sport qui suscite une énorme curiosité. Arnaud Romera est le directeur de la société Punchtime qu’il a créée « pour accompagner les organisateurs de combats dans tous les domaines », et le maire de Beaumont Jean-Michel Aparicio s’attache à faire « vivre » le plus possible la salle Léo-Lagrange (samedi 28 janvier, elle accueillera le gala de Miss Thelloise 2023).
Arnaud Romera est un expert de la boxe. Il a été pendant 19 ans le spécialiste des sports de combat à France Télévision où il a obtenu à trois reprises de « Micro d’or » de meilleur reportage sportif de l’année dans la catégorie magazine TV.
En 2017, il quitte le journalisme pour s’associer à son ami le boxeur Brahim Asloum (champion du monde WBA en 2007), au sein de la société Asloum Event, en tant que diffuseur de boxe pour SFR (puis RMC) pendant un an. « Le ministère des Sports demandait la création d’une ligue nationale professionnelle de boxe, j’en ai été le premier président. J’ai porté le dossier de la légalisation du MMA en France sous l’égide de la Fédération française de boxe. Cette discipline est strictement encadrée, il y a 13 officiels, avec un protocole sécurité renforcé avec 2 médecins. Les blessures sont spectaculaires mais elles demeurent superficielles, assure-t-il. Les arbitres sont très vigilants face à l’intégrité physique des combattants ».
Arnaud Romera collabore avec Hexagone MMA, l’un des deux promoteurs de MMA en France, qui organisait des combats le dimanche 22 janvier au Zénith de Paris. Le rendez-vous beaumontois ouvre le circuit de l’Hexagone MMA challenge qui regroupe des villes petites et moyennes avec un plateau international auquel se greffent des combattants de la région. Ainsi deux poids lourds de Persan et de Bruyères, Grégory Robinet et Karra Hammodi, qui n’ont jamais combattu en France en MMA (uniquement en pancrace, la version light du MMA, enseignée à Beaumont par Alexandre Bordin, champion d’Europe des Welters de MMA en 2017) se produiront devant un public acquis à leur cause. Dix combats sont au programme dans une grande « cage » de 9 m², identique à celle utilisée dans le prestigieux circuit américain de l’UFC.
« La capacité de la salle est d’environ 500 places, c’est presque plein. Tout le monde verra très bien et « sentira » les impacts », promet Arnaud Romera. Le budget de la soirée est de l’ordre de 90 000 euros. « Cela ne coûtera rien à la Ville. Hexagone vend les droits de diffusion à des plate-forme, y compris à l’étranger et a trouvé des sponsors locaux ».
. Entrée : 31,99 € (ring) ; 16,99 € (tribune). Réservation : https://my.weezevent.com/hexagone-mma-challenge
