La campagne de vaccination contre la covid 19 pour les plus de 75 ans a démarré, ce lundi 18 janvier, au Centre hospitalier Carnelle-Portes de l’Oise, à Beaumont. Il est ouvert les lundi, mardi et mercredi. Soixante-six personnes doivent y être vaccinées par jour.
Avez-vous déjà entendu parler du « Blue monday » ? Le lundi de la mi-janvier (post-fêtes, météo souvent maussade…) serait le plus déprimant de l’année, selon une poignée de psychologues, même si leurs affirmations ne sont cautionnées par aucune étude scientifique.
Ce lundi 18 janvier, c’était pourtant tout le contraire avec le démarrage de la campagne de vaccination anti-covid 19, à l’hôpital de Beaumont, où l’on a croisé des visages soulagés. On a même perçu chez le premier vacciné, Jacques, « 92 ans, bientôt 93 », précise-t-il, une bonne dose d’enthousiasme. « Il faut se faire vacciner. Une piqure, c’est rien, n’hésitez pas… » glisse-t-il, comme s’il s’adressait directement à ses congénères. Il n’est pas du coin, Jacques, il vient de Houilles, dans les Yvelines. C’est sa nièce, en poste dans l’établissement, qui l’a conduit à Beaumont. « J’ai travaillé au Fouquet’s et j’ai fini ma carrière à la Tour d’argent, raconte cet ancien cuisinier. Je ne fume pas, je ne bois pas », sourit-il.
Pour le nonagénaire et toutes les personnes qui viennent se faire vacciner, la procédure prévoit une prise de la tension artérielle, de la température, la rédaction d’une petite fiche médicale, un entretien avec le médecin référent du centre. Le docteur Laetitia Hachelef valide la vaccination après avoir vérifié que le sujet ne présente aucune contre-indication.
Trois infirmières sont à l’ouvrage. La première accueille le public : des personnes âgées de plus de 75 ans, d’autres présentant des pathologies sérieuses ou encore des professionnels de santé. La seconde est affectée à la préparation du vaccin (avant son transport à Beaumont, le produit est décongelé au CH de Pontoise). La troisième procède à l’injection sous la forme intra-musculaire. Dans un bureau, deux agents de la Ville, en soutien du personnel hospitalier, prennent les rendez-vous téléphoniques pour les deux injections qui sont séparées de trois semaines au minimum. « Les plannings sont remplis jusqu’à fin février », relève Alexandre Aubert, directeur du Groupe hospitalier Carnelle-Portes de l’Oise. Il est prévu de vacciner 66 personnes par jour, les lundis, mardis et mercredis. La question de la disponibilité des vaccins est récurrente. « On peut aussi se faire livrer entre centres de vaccinations, ajoute Alexandre Aubert. Le laboratoire Pfizer a dû se réorganiser afin d’augmenter sa capacité de production. Le calendrier initial de livraison devrait reprendre en fin de semaine ».
Le maire de Beaumont était présent lors de cette première journée. Jean-Michel Aparicio avait insisté auprès de la Préfecture et l’Agence régionale de santé pour l’installation d’un centre de vaccination dans sa commune. « La salle Léo-Lagrange était une possibilité mais, dans cette vaste opération, je voulais mettre notre hôpital en avant, explique l’édile. Nous nous sommes arrangés avec la Ville de l’Isle-Adam pour obtenir, chacun, trois jours de vaccination. » À la Fondation Chantepie-Mancier, l’hôpital gériatrique adamois, les séances ont lieu du jeudi au samedi.
. Pour prendre rendez-vous à l’hôpital de Beaumont : 01-39-37-14-72 ; à la Fondation Chantepie-Mancier de L’Isle-Adam : 01-34-69-76-77.
