Depuis l’agression d’un chauffeur et la destruction de son bus, en novembre 2016, il n’y a plus de transport public dans le quartier.
Les riverains se souviennent encore de la scène : un homme paniqué, courant et criant dans la rue : « Ils ont brûlé mon bus ! Ils ont brûlé mon bus ! » C’était en novembre 2016, une période de recrudescence des violences démarrées quatre mois plus tôt avec le décès d’Adama Traoré. Depuis l’agression de ce chauffeur et l’incendie criminel qui a détruit son véhicule, en novembre 2016, ses collègues de la société Keolis, l’opérateur privé de transport public, refusent de revenir à Boyenval. Et les habitants en subissent les conséquences. « Pour aller travailler, chaque jour je vais à pied à la gare de Persan », se plaint une habitante du quartier, particulièrement pénalisée. Face à cette situation, le maire (UDI) Nathalie Groux est intervenue auprès des dirigeants de Keolis pour rouvrir la ligne, avec un itinéraire légèrement modifié qui prévoirait un arrêt (le dernier de la journée serait fixé à 19 heures) dans les rues Danièle-Casanova et de Verdun qui servent d’accès à Boyenval. Si les chauffeurs acceptent cette destination, les habitants pourraient à nouveau profiter du service avant la fin du mois d'avril.
