Le projet de 53 logements sur le terrain de l’ancienne piscine, à Beaumont, est fortement contesté par l’Opposition. Cette dernière dénonce une « aberration écologique et urbanistique ».
Dans la soirée du mercredi 5 février, le Conseil municipal de Beaumont a voté la vente du terrain de l’ancienne piscine (construite en 1976, fermée en 2018) à la société immobilière Kaufmann and broad pour la réalisation de 53 logements. L’Opposition qualifie de « passage en force un projet de construction d’immeuble en zone inondable » de la mairesse (Udi) Nathalie Groux, à un peu plus d’un mois du premier tour des élections municipales, le 15 mars. Pour la Municipalité, « en cohérence avec les enjeux de réalisation de logements en priorité à proximité du noyau urbain de la commune, le Plan local d’urbanisme a défini plusieurs zones d’Opération d’aménagement programmée (OAP) dont la première concerne le devenir des terrains de l’ancienne piscine. »
Rappelant que les lieux ont été inondés en 1995 et 2001, Jean-Michel Aparicio, tête de liste d’Agir pour Beaumont, et Abderhamane Guerzou, responsable d’Europe Ecologie les Verts (secteur de la Vallée de l’Oise et du Vexin) « condamnent fermement ce projet » et annoncent que, si les membres de l’opposition sont élus le 22 mars, ils « mettront en œuvre toutes les procédures pour contrer cette aberration écologique et urbanistique. »
Dans sa déclaration faite au Conseil municipal, s’adressant à Nathalie Groux, Jean-Michel Aparicio a critiqué « le choix de bétonner les bords de l’Oise sans débat préalable au Conseil, sans réunion d’information avec les riverains, sans même peut-être de débat avec les membres de votre groupe (majoritaire). » Il a poursuivi : « Les bords de l’Oise sont un éco système fragile et la construction d’un immeuble et d’un giratoire, avec toutes les nuisances d’un chantier, sont incompatibles avec le respect de nos berges. Ces terrains ont été inondés à plusieurs reprises et chaque année nous voyons partout en France des propriétaires ayant subi des inondations, découvrir que des maires et leur adjoint à l’urbanisme ont accordé des permis de construire aux promoteurs sur des zones pour le moins peu sûres, ce qui conduit à des procès et des mises en cause des communes et des élus. » Jean-Michel Aparicio préfère, de loin, « à ce projet de bétonnage, la valorisation de nos bords de l’Oise autour de l’écotourisme ».
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