Xavier Renou, chef de file de Beaumont en commun pour l’élection municipale (15 et 22 mars), et ses amis, ont présenté une partie de leur programme lors de leur première réunion publique.
Le mot « privatisation » n’appartient pas au vocabulaire préféré de l'anticapistaliste Xavier Renou (46 ans). Mais, faute d’avoir bénéficié du prêt d’une salle municipale, même non chauffée (il est vrai ses relations avec la maire Nathalie Groux, tiennent de la banquise), le candidat à la Mairie de Beaumont pour les élections municipales (15 et 22 mars) avait privatisé le restaurant Le Pré au Loup, tout à côté du Beaumont-Palace, où l’excellent et économique couscous cartonne cet hiver. Samedi 25 janvier, la tête de liste de Beaumont en commun et une partie de son équipe ont exposé partiellement leur programme et débattu avec des Beaumontois durant 4 heures. « On a évoqué les sujets les plus originaux, ceux qui méritaient le plus d’explications », précisait un Xavier Renou toujours aussi enthousiaste. C’est-à-dire la reconstruction du château, une monnaie locale dont le principe mérite une somme d’explications (https://beaumontencommun.fr/propositions/une-monnaie-locale-pour-sauver-beaumont/) ! Et pour cet écolo-né, la reconquête des berges de l’Oise, l’agriculture urbaine ou, plus anecdotique, un hippo-bus, « original, attractif », où un cheval de trait se substituerait à un véhicule à moteur.
Le chantier du château de Guédelon, dans l’Yonne, bâti selon les techniques et les matériau du Moyen-Âge, l’inspire beaucoup. Xavier Renou y voit, en filigrane, un grand espace gouverné par la fraternité et un appel du pied aux touristes happés par Auvers et L’Isle-Adam. Le poil à gratter de la politique locale connaît bien mieux – c’est logique – les dossiers de la vie beaumontoise qu’à l’époque où il avait choisi de s’installer dans la commune et faisait feux de tout bois. Dans ses interventions, la seule personne (depuis l'époque des chevaliers) de l'Histoire de Beaumont à s’être enchaînée à une table de la mairie, a été beaucoup plus constructif pour l’avenir de sa ville, que destructif envers l’actuelle majorité. Il a même trouvé excellente l’idée de Nathalie Groux la présence d’une ferme pédagogique dans le centre-ville lors du marché annuel des producteurs, en octobre, « pour seulement 500 € ». Xavier Renou veut voir les enfants s’ébahir devant les animaux plusieurs fois dans l’année. Ses colistiers les plus proches, ceux qui deviendraient ses adjoints en cas de succès, ont pris la parole : Nicolas Barbier, Benoît Rehault et Nabil Amami. Ce dernier est un Beaumontois pur souche de 53 ans, très apprécié localement. « On ne fera rien sans vous consulter », a promis Nabil Amami à ses futurs électeurs. La liste de Beaumont en commun ne comporte aucun encarté, selon ses responsables. Xavier Renou, lui-même, n’est plus un Insoumis (suppléant de Leila Saïb à l’élection législative partielle, en 2018), tout en restant un insoumis, avec un i minuscule. « Notre liste est complète, affirme Nicolas Barbier. Cependant, elle reste ouverte. Si des talents se manifestent, des personnes sont prêtes à leur laisser la place. » Et il appuie : « Nous habitons tous à Beaumont ». Une petite pique à l’adresse de la majorité municipale et du représentant du Rassemblement national qui réside à Pierrelaye.
