Le parquet de Paris a requis, ce mercredi 26 juillet, un non-lieu au terme de l’enquête sur la mort, le 19 juillet 2016, d’Adama Traoré dans la cour de la gendarmerie de Persan, après son interpellation dans le quartier de Boyenval, à Beaumont, d'où il était originaire.
Cette décision était attendue car aucun des trois gendarmes concernés par cette affaire n’a été mis en examen. La décision finale sur un éventuel non-lieu ou une relance des investigations revient désormais aux juges d’instruction chargés du dossier.
« Au terme d’un réquisitoire particulièrement exhaustif de 71 pages, le parquet a donc conclu, à la lumière des investigations menées, à l’absence de quelque charge que ce soit à l’encontre des gendarmes. Ces réquisitions extrêmement motivées n’ont laissé aucune zone d’ombre pour aboutir à leur mise hors de cause », ont souligné les avocats des gendarmes, Rodolphe Bosselut, Pascal Rouiller et Sandra Chirac-Kollarik.
L’avocat de la famille Traoré, Yassine Bouzrou, a dénoncé « un parquet politique », « incompétent », qui a « écarté toutes les règles élémentaires de droit ». Il a fait part de son espoir dans les magistrats « du degré supérieur d’apprécier cette affaire » si un non-lieu devait être ordonné par les juges d’instruction parisiens.
