À Beaumont, le colonel Thomas avait été blessé par des tirs de mortiers

À Beaumont, le colonel Thomas avait été blessé par des tirs de mortiers

 

Blessé à deux reprises, le colonel Charles-Antoine Thomas a été décoré quinze mois après les premières émeutes dans le quartier de Boyenval, à Beaumont.

 

L’information est longtemps restée dans le giron des militaires, fonctionnaires et élus. En 2016, lors des émeutes qui ont enflammé le quartier de Boyenval, à Beaumont, après le décès suspect d’Adama Traoré, le colonel Charles-Antoine Thomas a été blessé à deux reprises par des tirs de mortiers face à « une quarantaine de casseurs cagoulés ». Cinq de ses hommes (dont les noms n’ont pas été cités pour des raisons de sécurité) ont également été décorés. « Ils ont dû faire face à des mortiers qui ont atteint une puissance que nous n’avions pas encore connue », a souligné le préfet du Val-d’Oise, Jean-Yves Latournerie.

 

Le colonel Charles-Antoine Thomas.

 

Âgé de 45 ans, le commandant du Groupement de gendarmerie du Val-d’Oise souffre notamment d’un important traumatisme auditif. Le colonel Thomas a été décoré de la médaille d’argent pour « acte de courage et de dévouement » par le général d’armée Richard Lizurey, directeur de la Gendarmerie nationale, lors d’une cérémonie à la Préfecture du Val-d’Oise, à Cergy-Pontoise. « Face à ces violences, vous n’avez pas failli. Vous avez assuré votre mission au service de vos concitoyens, l’a félicité son supérieur, en précisant que le colonel Thomas a lui-même organisé l’évacuation des blessés. Le maintien de l’ordre-intervention, il connaît ! En 2004, il avait exercé les lourdes responsabilités de chef de cabinet du général commandant la police civile des Nations-Unies en République démocratique du Congo, menant des investigations sur des crimes de guerre, conduisant des évacuations de ressortissants lors de combats. Cet ancien officier des troupes de montagne s’était également fait remarquer par des missions délicates dans la forêt guyanaise dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage.