Procès des frères Traoré à Pontoise, meeting à Paris

Procès des frères Traoré à Pontoise, meeting à Paris

Bagui et Youssouf Traoré comparaitront devant le tribunal correction de Pontoise pour des faits de violence.

 

Deux frères Traoré seront jugés à Pontoise le mercredi 14 décembre. La plupart de leurs soutiens seront à Paris pour un « meeting de solidarité ».

Le collectif « La vérité pour Adama », prénom du jeune Traoré décédé lors de son interpellation par les gendarmes de la Brigade de Persan, le 19 juillet dernier, ont fait savoir qu’ils ne se rassembleront pas devant le tribunal de Pontoise où se déroulera le procès de Bagui et Youssouf Traoré, le mercredi 14 décembre, à partir de 13 h 30. Ses membres ont opté pour un choix plus responsable, un « meeting de solidarité » au siège du Centre international de culture populaire, 21, rue Voltaire, dans le 11e arrondissement de Paris.

Six policiers municipaux de Beaumont et deux gendarmes ont porté plainte contre les deux frères Traoré à la suite des échauffourées du 17 novembre, devant l’hôtel de ville de Beaumont, suivies d’actes de violence dans le quartier de Boyenval. Âgé 25 ans, Bagui Traoré est accusé d’avoir frappé une policière au visage, craché sur une autre, proféré des menaces de mort et outragé des membres des forces de l’ordre ; son jeune frère Youssouf pour des menaces. Condamné en 2013 pour des faits de violence à six mois de prison avec sursis, Bagui Traoré devra exécuter sa peine avait déclaré le procureur de la République Erick Maurel, le 23 novembre, lors de leur comparution. Leur avocat avait obtenu un report pour préparer leur défense. Depuis ce jour, ils sont tous les deux en détention provisoire. « Les faits qui leur sont reprochés s’inscrivent dans une dynamique de violences urbaines à la suite de la mort dramatique de leur frère, avait rappelé le procureur. On peut entendre leur souffrance et leur colère, mais on ne peut pas accepter qu’ils viennent porter atteinte à la cohésion sociale et au pacte républicain de Beaumont-sur-Oise. Le risque de renouvellement des faits est trop important. Dans un tel contexte, avec une telle tension, la simple mise en présence des policiers municipaux avec les deux individus représente une pression sur leur fonction et leur personne. Par ailleurs, cela mettrait en péril la sérénité des débats lorsque cette affaire sera examinée. »