Le Beaumont contemporain en livre

Le Beaumont contemporain en livre

 

« Beaumont-sur-Oise d’un siècle à l’autre, mémoire d’un maire » est signé par Fabrice Millereau qui fut le premier magistrat de la commune entre 1989 et 2014. Une mine d’informations.

C’est le dernier volet d’une trilogie. Féru d’histoire locale, profondément attaché à sa commune, Fabrice Millereau, le seul maire de Beaumont qui y est né (il y a 73 ans) boucle la boucle.

Après des récits historiques, de 1870 à 1940 dans le tome I, de 1940 à 1980 dans le tome II, vient de publier « Beaumont-sur-Oise d’un siècle à l’autre, mémoire d’un maire ». Fabrice Millereau a administré la commune de 1989 à 2014. Cet ouvrage lui a demandé trois ans de travail, entre recherches et rédaction. La réalisation de 82 portraits a nécessité une approche journalistique de « l’auteur de référence de l’histoire de Beaumont », écrit le maire Jean-Michel Aparicio en signant la préface.

« Même si je m’en défends, il y a un côté subjectif dans le choix de ces portraits, reconnait Fabrice Millereau. J’ai pris, par thèmes, les personnes qui m’ont le plus marqué, celles avec qui j’ai aimé travailler, des élus très actifs (citons parmi eux Sylvie Dècle, Antoine Friess, Madeleine Henninot, Didier Privat, André Tellier…), quasiment sur la totalité de mes cinq mandats. Les portraits animent des thèmes qui pourraient paraître un peu techniques. Il y a beaucoup d’informations sur nos contemporains, certains ont disparus depuis quelques années, beaucoup, heureusement, sont toujours là… »

On a beau aimer l’histoire, il est tout aussi passionnant de mieux connaître le parcours de gens qui appartiennent à notre quotidien. Comme celle des époux Rouget, propriétaires de la boulangerie éponyme face au pont de l’Oise, dont le parcours a commencé dans le Pas-de-Calais, s’est poursuivi dans l’Aisne, puis en Savoie, avant de connaître le succès commercial que l’on sait à Beaumont. « Bosseurs, modestes, audacieux », les résument Fabrice Millereau en comparant les Rouget à Jean-Claude et Joceline Regnault, fondateurs du Cercle vert qui quittèrent Persan pour Beaumont en 1996 et agrandir leur entreprise dans la zone d’activités économiques Saint-Roch. « Dans les deux cas, c’est le couple, l’un ne va pas sans l’autre, fait observer l’auteur. Jean-Claude Regnault était un matamore, il buvait cul sec, fumait gros cigare à la fin du repas. Il avait la bosse du commerce, mais quand on lui demandait des éléments précis, il répondait : ‘’Voyez ma femme’’. »

Sont présentés d’autres habitants à la personnalité marquante comme Yvon Degenève, engagé à seulement 19 ans à la fin de la Guerre. « Comme mon père, il était dans la 1ere Armée française. Il est l’un des rares beaumontois qui ont reçu la Légion d’honneur », souligne Fabrice Millereau. Père du regretté Gilles qui a donné son nom au stade de football, Yvon Degenève est décédé le 26 décembre 2021, jour de son 96e anniversaire.