En 1177, avec le comte Mathieu III de Beaumont…

En 1177, avec le comte Mathieu III de Beaumont…

Le château-fort de Beaumont a été érigé par Mathieu 1er (1080-1155) (photo J.-L. G.).

 

Un document exceptionnel par sa rareté et son esthétisme fait l’objet de la première exposition en ligne des Archives du Val-d’Oise.

C’est un évènement dans l’histoire des Archives départementales du Val-d’Oise qui proposent actuellement leur toute première exposition en ligne à découvrir sur : http://archives.valdoise.fr/expositions/exposition-ciro-graphum-une-charte-exceptionnelle-de-3/n:213. On y présente une rareté : un chirographe datant de 1177 ! Un chirographe est une charte par laquelle le même acte est écrit deux fois, de manière que, la feuille coupée par le milieu, chacun des contractants ait un original de la pièce. « Cette exposition entend révéler sa structuration et sa symbolique dans le contexte médiéval. La nature de l’acte choisi par les signataires est d’une grande modernité : elle fait écho à notre recherche permanente d’authentification des écrits consignés sous forme papier ou électronique au XXIe siècle ».

Grâce à ce document exceptionnel, on pénètre dans l’histoire des nobles du Pays de France, notamment les familles de Beaumont et de Vermandois qui s’illustrent par la défense des terres royales héritées de l’Empire carolingien. A la fin du Xe siècle, Yves l’Ancien, descendant des vicomtes de Chambly, reçoit ainsi d’Hugues Capet la seigneurie de Beaumont.

 

 

 

En 1177, le comte Mathieu III de Beaumont et sa femme Éléonore de Vermandois concluent un échange de terre avec l’abbaye Saint-Martin de Pontoise. L’acte prend la forme d’un chirographe avec un Christ en croix dessiné en son milieu : une charte découpée en deux, dont une moitié est donnée à chacun des signataires. Plus de 800 ans après, les deux moitiés conservées aux Archives départementales du Val-d’Oise et aux Archives nationales sont virtuellement réunies dans cette exposition inédite réalisée avec le soutien scientifique de Pierre Bureau (Archives nationales) et de Laurent Morelle (École pratique des hautes études).